Schiaparelli présente son tout premier défilé de prêt-à-porter pendant la Paris Fashion Week
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Plastron corseté en marqueterie, tête de lion en fausse fourrure et robe en cuir moulée à la main, le dernier show haute couture signé Schiaparelli lors de la Fashion-Week parisienne avait définitivement fait parler de lui. Cette saison, Daniel Roseberry à la tête de la création, propose une vision en lien direct avec l’héritage artistique de Schiaparelli tout en apportant un souffle de fraîcheur pour l'avenir.
Prêt à porter empreint de surréalisme
Satin et ornements, silhouettes à la fois épurées et dramatiques, l’identité Schiaparelli est encore est toujours là. Pour ce premier show prêt-à-porter, le défilé a commencé avec des mannequins portant des bodys en jersey stretch noir, des ensembles où les tissus plissés sublimaient les décolletés en forme de serrures et où les tailles étaient cintrées par des corsets de cuir ornés d’un détail nombril. Une version légèrement plus "traditionnelle" de la touche Schiaparelli.
Plutôt rare pour la maison, on a également vu des parkas oversize zippées à l’aspect satiné luxueux et, bien sûr, de fausses fourrures en total look ou par petites touches comme des manchons. Si le noir et le doré sont indéniablement les couleurs de Schiaparelli, Daniel Roseberry a aussi dévoilé des silhouettes aux teintes acajou et terra cotta parfois couvertes de motifs rappelant les lignes des dessins de Jean Cocteau.
On reste par ailleurs subjugué devant les robes bustier aux empiècements bijoux en émail et laiton hypnotiques ou encore devant les vestes de tailleur cintrées en crêpe de soie et velours. Tout un programme.
Si ce défilé était spécialement attendu par le monde de la mode, les célébrités aussi se sont pressées pour admirer le travail du créateur américain, à l’image de la journaliste de mode italienne Anna dello Russo, de l’actrice française Géraldine Nakache ou encore de l’actrice chinoise Fan Bing Bing, vêtue en Schiaparelli de la tête aux pieds pour l’occasion.
Florilège d’accessoires
Si les accessoires sont un terrain de jeu privilégié chez Schiaparelli, cette saison Daniel Roseberry ne semble pas déroger à la règle puisque c’est un florilège de manchettes articulées, de boucles d’oreilles surréalistes, de sacs à main et de couleurs profondes et chatoyantes. Une vision presque cérémoniale de la mode où les codes sont, certes, souvent détournés mais où l’essence même du luxe et de la création sont préservée.
Une forme aussi de respect et d’hommage envers la célèbre designer italienne Elsa Schiaparelli qui a fondé la marque en 1927 et dont les collaborations iconiques avec des artistes comme Dalí, Cocteau, Man Ray et Giacometti sont devenues légendaires. L’idée de beauté, d’élégance et de rêve, voilà un mélange qui sied particulièrement bien à Daniel Roseberry pour Schiaparelli.