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Michael Kors, Rodarte, Proenza Schouler... ce qu'il ne fallait pas manquer à la Fashion Week de New-York
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Les grands noms de la mode américaine et les jeunes talents se sont donné rendez-vous à New-York pour présenter leurs visions stylistiques automne-hiver 22/23. Si la pandémie avait quelque peu troublé l’organisation de cette semaine particulière, il semblerait que tout soit rentré dans l’ordre et c’est avec impatience que l’on attendait de découvrir les dernières créations. De Thom Brown à Proenza Schouler en passant par Christian Siriano, récapitulatif des temps forts de cette saison New-Yorkaise.
Elégance tout en contrôle pour Michael Kors Collection
Silhouettes allégées, surplus de frange, couleurs neutres et allure powerful, le créateur a présenté sa collection automne-hiver 22/23 dans un décor entre univers futuriste et ambiance naturelle (les passerelles métalliques cohabitaient avec un paysage arboré). L’allure était structurée, les décolletés vertigineux, les matières vaporeuses et le sexyness propre à Michael Kors toujours à son apogée. On retiendra surtout le retour du full look animalier, les colliers imposants et le "No pants", LA grosse tendance de ces podiums New-Yorkais, notamment instaurée par les looks de Kendall et Kylie Jenner.
Tailoring futuriste chez Thom Brown
Très attendu, le défilé du nouveau président du CFDA a tenu ses promesses et a présenté des looks rarement dans la demi-mesure où la thématique du temps qui passe était au cœur de son inspiration. On y a vu des silhouettes aux contours futuristes et aux détails étranges comme les ongles XXL des mannequins façon griffes d’extraterrestre, des couvres chefs version anneaux de saturne ou encore des manteaux aux épaules démesurées. Une interprétation du tailoring propre au créateur qui a profité de ce défilé organisé le 14 février pour célébrer l’amour sous toutes ses coutures.
Couleurs et clichés chez Christian Siriano
Les célébrités étaient au rendez-vous au premier rang du show Christian Siriano. Lindsay Lohan ou encore Quinta Brunson ont admiré les tenues hautes en couleur du créateur américain spécialiste de l’inclusivité. Si son dernier défilé nuptial avait ébloui le public, cette collection automne- hiver laisse pourtant un léger gout amer. En effet, certain y ont vu une adaptation peu réussie du style Schiaparelli, voire même un certain plagiat manquant de sophistication. Loin de la tendance minimaliste, le jeune vainqueur de "projet Runway" ose quand même bousculer les codes et propose une mode pour tous et toutes, loin des standards parfois figés de l’industrie.
Allure franche et sobriété chez Proenza Schouler
Bien connu des aficionados et des rédactrices de mode, le duo de créateur Jack McCollough et Lazaro Hernandez à la tête de Proenza Schouler ont délivré cette saison une collection empreinte de sobriété mais avec toujours un florilège de détails avant-gardistes. On retiendra le retour sur les podiums New-Yorkais de l’actrice et grande amie de la marque, Chloé Sevigny, qui a d’ailleurs ouvert le défilé. Côté pièces fortes, on remarque les robes longues dégradées en velours bleu nuit mais aussi les vestes de tailleurs nonchalamment ceinturées, accentuant une allure franche et déterminée. Puissant.
Sombre partition chez Rodarte
Obscur, mystique et fantasque. Voilà ce qui qualifierait au mieux le défilé des sœurs Kate et Laura Mulleavy. Loin du romantisme traditionnel qui les caractérise, l’inspiration se voulait plus dark façon Mercredi dans la famille Addams. Les manches frôlent le sol, les tissus sont ajourés voire lacérés et la mise en beauté des modèles fait la part belle aux yeux charbonneux et à l’eye liner inspiration Black Swann. Si les premiers looks ont impressionné par leur noirceur, la couleur s’est pourtant peu à peu apposée sur des combinaisons près du corps, des capes à paillettes et des robes longues aux imprimés rétros.