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Washington moque la Syrie qui se "préoccupe" du climat

Le président américain Donald Trump, le 1er novembre 2017 à Washington DC.

Le président américain Donald Trump, le 1er novembre 2017 à Washington DC. - Nicholas Kamm - AFP

Ce mardi, la Syrie a annoncé son intention de rejoindre l'accord de Paris. Les Etats-Unis, désormais les seuls à ne pas se situer dans le traité, se sont moqués de ce ralliement via la porte-parole du département d'Etat.

La Syrie, qui a annoncé son intention de rejoindre l'accord de Paris contre le réchauffement planétaire, ferait mieux de commencer par "ne pas gazer son propre peuple", ont réagi mardi les Etats-Unis, désormais seuls en marge de la coalition climatique mondiale. "Je trouve cela ironique que le gouvernement syrien dise qu'il veut rejoindre" l'accord "et qu'il se préoccupe autant du climat" et des émissions des gaz à effet de serre, a déclaré la porte-parole du département d'Etat américain Heather Nauert devant la presse à Washington. "Franchement, la Syrie s'inquiète vraiment ?", "c'est risible", a-t-elle lancé.

La Syrie, 197e Etat à rejoindre l'accord

"Si le gouvernement syrien se préoccupe autant de ce qu'il y a dans l'air alors qu'il commence par ne pas gazer son propre peuple", a-t-elle lancé au sujet des attaques meurtrières au gaz sarin menées, selon des experts de l'ONU, par le régime de Bachar al-Assad. L'administration américaine de Donald Trump avait fait bombarder l'armée syrienne après une telle attaque en avril sur Khan Cheikhoun. Damas a annoncé sa décision mardi lors de la 23e conférence de l'ONU sur les changements climatiques (COP23) à Bonn, en Allemagne. Le pays sera ainsi le 197e et dernier Etat à rejoindre l'accord, adopté à Paris fin 2015.

L'accord a aussi été porté, signé puis ratifié par l'administration américaine de l'ex-président démocrate Barack Obama, avant d'être dénoncé par son successeur républicain Donald Trump, élu fin 2016. Les Etats-Unis sont ainsi le seul pays en marge de cet accord, même si leur retrait annoncé ne pourra être effectif, d'après les statuts du texte, avant le 4 novembre 2020. La France a annoncé mardi avoir invité une centaine de chefs d'Etat et de gouvernement à un sommet qu'elle organise à Paris le 12 décembre pour le deuxième anniversaire de l'accord, mais pas, "pour l'instant", Donald Trump.

R.V. avec AFP