Washington impose des restrictions de voyage à Laurent Gbagbo
WASHINGTON (Reuters) - Les Etats-Unis ont imposé restrictions aux déplacements du président ivoirien sortant Laurent Gbagbo et à ses proches en raison de son refus de céder le pouvoir à l'issue de l'élection présidentielle contestée du 28 novembre, a annoncé mardi le département d'Etat.
La secrétaire d'Etat Hillary Clinton a signé l'ordre de sanctions qui interdit les voyages aux Etats-Unis à Gbagbo et à des dizaines de ses partisans, a déclaré P.J. Crowley, porte-parole du département d'Etat.
"Cela impliquera potentiellement un nombre assez important de personnes, pas seulement le président lui-même, sa famille immédiate, mais aussi ceux qui sont ses ministres et ceux qui continuent à l'aider à rester au pouvoir", a dit Crowley.
L'Union européenne avait pris la veille des mesures similaires.
Crowley a déclaré que les sanctions entraîneraient l'annulation des visas américains détenus par les personnes concernées et interdiraient que des visas leur soient délivrés à l'avenir.
Il a ajouté que les Etats-Unis envisageaient "activement" d'autres mesures qui pourraient inclure des sanctions financières.
La Maison blanche a apporté son soutien à Alassane Ouattara, rival de Gbagbo reconnu vainqueur du scrutin par la Commission électorale indépendante et par une grande partie de la communauté internationale.
Gbagbo a contesté les résultats du scrutin, en disant qu'ils étaient entachés de fraudes, et il a été déclaré élu par le Conseil constitutionnel.
Nicole Dupont pour le service français