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Vingt-sept morts après une double explosion à Damas

Pompiers syriens sur les lieux d'une explosion à Damas. Plusieurs civils et des membres des forces de l'ordre syriennes ont été tués samedi par deux explosions qui se sont produites aux abords de centres des services de sécurité dans la capitale syrienne,

Pompiers syriens sur les lieux d'une explosion à Damas. Plusieurs civils et des membres des forces de l'ordre syriennes ont été tués samedi par deux explosions qui se sont produites aux abords de centres des services de sécurité dans la capitale syrienne, - -

BEYROUTH (Reuters) - Deux explosions survenues samedi matin dans le centre de Damas ont fait 27 morts et 140 blessés, rapportent les autorités...

BEYROUTH (Reuters) - Deux explosions survenues samedi matin dans le centre de Damas ont fait 27 morts et 140 blessés, rapportent les autorités syriennes qui parlent d'actes terroristes commis par des opposants au président Bachar al Assad.

Deux voitures piégées ont selon elle été mises à feu vers 07h30 (05h30 GMT) devant des locaux des services de renseignement et un bâtiment de la police.

Les images diffusées par la chaîne montrent ce qui semble être deux corps calcinés dans des véhicules distincts ainsi que la carcasse d'un minibus taché de sang et des membres sectionnés rassemblés dans des sacs.

"On a entendu une énorme explosion. Les portes de notre maison ont volé en éclats (...) bien que nous soyons à bonne distance de l'explosion", a déclaré un homme âgé portant un bandage à la tête, interrogé par la télévision publique.

Aucune revendication n'a été formulée après cette double explosion qui survient au surlendemain du premier anniversaire du soulèvement contre le régime de Bachar al Assad, dont la répression a fait plus de 8.000 morts et 230.000 déplacés, selon les chiffres des Nations unies.

Les deux actes sembles assez similaires aux trois attentats suicides commis à Damas en janvier et en février dans la capitale et qui ont fait 70 morts. Les autorités les ont imputés au moins en partie à Al Qaïda.

Un autre attentat à la voiture piégée a fait 28 morts à Alep, deuxième ville de Syrie, en février.

Le ministre français des Affaires étrangères, Alain Juppé, a "condamné avec fermeté les deux attentats". "La France condamne tous les actes de terrorisme qui ne peuvent se justifier en aucune circonstance", a-t-il dit dans un communiqué.

Une équipe conjointe du gouvernement syrien, des Nations unies et de l'Organisation de la coopération islamique (OCI) devait entamer samedi une évaluation sur le terrain des besoins humanitaires de la population syrienne.

Elle n'était toutefois pas au complet et on ignore quand elle pourra entamer ses travaux, a-t-on appris de source de la mission.

D'autres violences ont été signalées samedi dans le pays.

L'Observatoire syrien pour les droits de l'homme, basé en Grande-Bretagne, a déclaré que le corps d'un vieil homme avait été retrouvé au lendemain de son arrestation dans la région de Djabal al Zaouiyah, dans le nord de la Syrie.

Il a ajouté que cinq personnes avaient péri dans la ville de Raqqa (est).

L'organisation militante Avaaz a quant à elle déclaré disposer des preuves d'actes de torture à l'encontre de 32 enfants la semaine dernière à Homs, dans le centre.

Dominic Evans et Crispian Balmer; Jean-Philippe Lefief pour le service français