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VIDEO - Des petites filles américaines disent "fuck" au sexisme

L'une des petites filles de la vidéo contre le sexisme.

L'une des petites filles de la vidéo contre le sexisme. - FCKH8 - Capture d'écran

Elles sont adorables, habillées telles des princesses, mais ne vous y trompez pas, elles servent une cause. En l'occurrence, dire non à la perpétuation des stéréotypes sexistes au sein de la société américaine.

"C'est quoi ce bordel, je ne suis pas une 'putain' de princesse en détresse". Pour dire "fuck" ("va te faire foutre", ndlr) au sexisme, des petites filles castées par la société FCKH8 utilisent presque à toutes les phrases le "F-Word", dans une vidéo traduite par le Huffington Post et dont le message ne souffre aucune ambiguïté.

Le résultat est à la fois hilarant, forcément mignon et a le mérite d'être très clair. L'effet comique est obtenu par contraste entre la vulgarité des mots employés et les jolis minois alliés aux tenues princières, quoiqu'assez ridicules, arborés par ces très jeunes filles comme projection des stéréotypes sociétaux dont elles sont l'objet.

Humour absurde pour vrai cri d'alarme

Dans une logorrhée qui reprend à peine son souffle, les griefs sont exposés un à un, avec la clé de vraies questions. "Qu'est-ce qui est le plus choquant?", s'interroge l'une des cinq princesses. "Une petite fille qui dit fuck? Ou le 'putain' de sort sexiste et inégal que la société réserve aux filles et aux femmes?"

Les discriminations sont abordées non sans une certaine outrance. "Je ne devrais pas besoin d'avoir un pénis pour être payés", clame l'une des filles à propos des discriminations salariales. Plus poignant, les filles demandent "laquelle d'entre nous, fera-t-elle l'objet d'un viol?". Une femme sur cinq serait ainsi victime de violence ou violée par un homme, rappellent-elles.

La société FCKH8 s'était déjà illustrée avec une vidéo dénonçant le racisme antinoir, au cœur de la polémique des événements de Ferguson, dans le Missouri. Des émeutes avaient éclaté en août dernier après la mort d'un jeune homme noir de 18 ans par la police locale.

Comme pour l'opération antiraciste précédente, le but est là aussi de faire la promotion d'accessoires, principalement des t-shirts dont le produit de la vente sera reversé à des associations luttant contre les discriminations.