BFMTV
International

Venezuela: Maduro ordonne des exercices militaires pour répondre à la menace de Trump

Des militaires soutenant Nicolas Maduro.

Des militaires soutenant Nicolas Maduro. - RONALDO SCHEMIDT / AFP

Ce lundi, Nicolas Maduro a mobilisé ses partisans et annoncé un exercice "national, civique et militaire" pour les 26 et 27 août prochains. Il s'agit de répondre à Donald Trump qui, récemment, n'a pas exclu l'option militaire contre le Venezuela.

Le président vénézuélien Nicolas Maduro a mobilisé lundi des milliers de partisans et ordonné des exercices de l'armée dans tout le pays, après la menace de son homologue américain Donald Trump d'une intervention militaire pour régler la crise. "J'ai donné l'ordre à l'état-major des forces armées de préparer un exercice national, civique et militaire, de défense totale et armée de la patrie vénézuélienne" les 26 et 27 août, a annoncé le dirigeant socialiste face à la foule réunie à Caracas.

La tension est montée d'un cran

Par milliers, les manifestants ont dénoncé les paroles de Donald Trump qui ont provoqué un tollé en Amérique latine. Certains portaient des chapeaux haut de forme décorés de la bannière étoilée américaine et arboraient un écusson de Superman sur le torse, un costume censé représenter l'envahisseur américain. Au son de la chanson "Yankee go home!" ("Les Américains, rentrez chez vous!"), les partisans du gouvernement, vêtus de rouge - la couleur traditionnelle du chavisme, le courant au pouvoir -, se sont rassemblées face au palais présidentiel.

Nicolas Maduro leur a demandé de se préparer à "défendre la paix, avec les tanks, les avions, les missiles". "Nous allons vaincre la menace militaire de l'impérialisme nord-américain", a assuré le chef de l'Etat avant de crier, en choeur avec des milliers de ses sympathisants: "Trump go home, que l'on entende ça jusqu'à Washington".

La tension est montée d'un cran depuis que le dirigeant américain a évoqué vendredi une possible "option militaire" pour résoudre la crise au Venezuela. Le Pentagone a toutefois précisé lundi que la Maison Blanche ne lui a pour l'instant pas demandé d'étudier ce scénario.

R.V. avec AFP