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Une sonde martienne russe en difficulté après son lancement

Lancement depuis le cosmodrome de Baïkonour, au Kazakhstan, de la sonde russe Phobos-Grunt à destination de Phobos, un satellites de Mars. La première mission interplanétaire lancée par la Russie en plus de vingt ans a pris mercredi un mauvais départ, la

Lancement depuis le cosmodrome de Baïkonour, au Kazakhstan, de la sonde russe Phobos-Grunt à destination de Phobos, un satellites de Mars. La première mission interplanétaire lancée par la Russie en plus de vingt ans a pris mercredi un mauvais départ, la - -

MOSCOU (Reuters) - La première mission interplanétaire lancée par la Russie en plus de vingt ans a pris mercredi un mauvais départ, la sonde n'ayant...

MOSCOU (Reuters) - La première mission interplanétaire lancée par la Russie en plus de vingt ans a pris mercredi un mauvais départ, la sonde n'ayant pu se placer sur la bonne trajectoire vers Mars après son lancement, rapporte l'agence de presse Interfax.

Lancée à mardi à 20h16 GMT du cosmodrome de Baïkonour, au Kazakhstan, la sonde Phobos-Grunt devait se poser à la surface de Phobos, l'un des satellites de la planète rouge, pour en ramener des échantillons de sol.

Mais selon Vladimir Popovkine, chef de l'agence spatiale russe Roskosmos cité par Interfax, l'un des moteurs de la sonde ne s'est pas mis en route une fois l'orbite terrestre atteinte.

Sur le forum du site officiel de la mission, Anton Ledkov, membre de l'Institut russe de recherche spatiale, a indiqué qu'aucune télémétrie n'était reçue du vaisseau, mais que le centre de contrôle était en contact avec lui et disposait désormais de trois jours pour le placer sur la bonne trajectoire, après quoi ses batteries cesseraient de fonctionner, rapporte Interfax.

"Le moteur ne s'est pas allumé. Ni la première ni la deuxième phase de combustion n'ont eu lieu. Cela signifie que la sonde n'a pas pu s'orienter en fonction des étoiles", a déclaré Ledkov.

De nombreuses missions russes vers Mars se sont soldées par un échec, et les chercheurs russes plaçaient de grands espoirs dans cette nouvelle tentative.

Depuis la disparition de l'Union soviétique en 1991, l'aérospatiale russe a subi de fortes coupes budgétaires, une fuite des cerveaux.

"Ils disent qu'il reste un espoir de la relancer, apparemment il s'agirait d'un problème de programmation, mais il reste très peu de temps", a déclaré Alexander Zakharov, principal chercheur de la mission.

"J'ai beaucoup de peine. C'est très triste que tout cela se déroule ainsi, mais c'est la conséquence de notre pénurie de personnel après un si long intervalle. De nombreux jeunes ont travaillé sur ce projet. Nous souffrons d'un manque d'expérience et travaillons presque à partir de zéro", a-t-il déploré.

Alissa de Carbonnel, Gregory Schwartz pour le service français