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Une série d'attentats fait au moins 56 morts en Irak

Mare de sang dans le quartier chiite de Sadr City après une attaque à la bombe à Bagdad. Plusieurs attentats dirigés contre des quartiers et des lieux de culte chiites en Irak ont fait au moins 56 morts et plus de cent blessés vendredi. /Photo prise le 23

Mare de sang dans le quartier chiite de Sadr City après une attaque à la bombe à Bagdad. Plusieurs attentats dirigés contre des quartiers et des lieux de culte chiites en Irak ont fait au moins 56 morts et plus de cent blessés vendredi. /Photo prise le 23 - -

BAGDAD - Plusieurs attentats à la bombe dirigés contre des quartiers et des lieux de culte chiites de Bagdad ont fait au moins 56 morts et plus de...

BAGDAD (Reuters) - Plusieurs attentats à la bombe dirigés contre des quartiers et des lieux de culte chiites de Bagdad et une série d'attaques dans l'ouest irakien ont fait 64 morts et plus de cent blessés vendredi, rapporte la police.

Treize explosions, visant principalement des mosquées et un marché, ont frappé la capitale irakienne provoquant 56 morts en ce jour de grande prière, dit-on au ministère irakien de l'Intérieur. Cent vingt personnes auraient été blessées.

Par ailleurs, huit personnes ont été tuées et une dizaine d'autres blessées dans les explosions de six bombes artisanales dans la province majoritairement sunnite d'Anbar, dans l'ouest du pays.

Le général Qassim al Moussaoui, porte-parole des forces de sécurité de Bagdad, a estimé que ces attaques intervenaient en représailles à des pertes récentes subies par Al Qaïda. "Nous nous attendons à ce que de tels actes de terrorisme se poursuivent", a ajouté l'officier.

Le chef d'Al Qaïda en Irak, Abou Ayoub al Masri, et le dirigeant présumé de l'Etat islamique en Irak, branche locale de la nébuleuse, Abou Omar al Bagdadi, ont été tués dimanche lors d'un raid des forces irakiennes et américaines dans une zone rurale au nord-ouest de Bagdad.

Trois engins explosifs, placés à proximité des bureaux d'un dignitaire religieux chiite connu pour ses positions anti-américaines, ont tué 39 personnes et blessé 56 autres dans le quartier pauvre de Sadr City.

Ces attaques ont provoqué des réactions violentes de la part de jeunes gens qui ont lancé des pierres sur un véhicule de l'armée irakienne.

Une voiture piégée et un kamikaze ont causé le décès de 11 personnes et en ont blessé 17 autres près d'une mosquée chiite dans le quartier d'al Ameen dans le sud-est de la capitale.

RÉPONSE À LA MORT DE DEUX CHEFS ISLAMISTES ?

Une autre voiture piégée avait auparavant tué trois personnes près d'un autre lieu de culte dans le quartier d'al Hurriya, dans le nord-ouest de la capitale.

Quelques heures auparavant, plusieurs bombes ont explosé simultanément à proximité de six maisons, dont les domiciles d'un juge et de plusieurs policiers à Khalidia, une ville située à 83 km à l'ouest de Bagdad. Sept membres d'une même famille ont été tuées dans une de ces attaques. Un policier a également péri en tentant de désamorcer l'une des bombes.

La vaste province désertique d'Anbar, épicentre de l'insurrection sunnite après la chute de Saddam Hussein en 2003, était redevenue une région relativement calme grâce notamment à la formation de milices rurales hostiles à Al Qaïda en 2006.

L'élimination des deux dirigeants islamistes par les forces américano-irakiennes dimanche constitue un coup sévère porté aux activités d'Al Qaïda en Irak, au moment où le pays peine à se doter d'un gouvernement après les élections législatives du 7 mars dernier.

Cette opération s'est accompagnée d'une série de raids victorieux pour les forces de sécurité au cours desquels plus de 300 agents d'Al Qaïda ont été arrêtés et 19 autres tués, selon des responsables américains et irakiens.

Fadhil al Badrani et Michael Christie, Guy Kerivel et Pierre Sérisier pour le service français, édité par Gilles Trequesser