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Une escroquerie pyramidale de 28 millions d'euros fait 50.000 victimes en Espagne

Une vaste escroquerie de petits épargnants sur Internet a été mise à jour en Espagne (photo d'illustration).

Une vaste escroquerie de petits épargnants sur Internet a été mise à jour en Espagne (photo d'illustration). - Stephan Röhl – Flickr CC

En Espagne, quelque 50.000 petits épargnants ont été victimes de l'escroquerie dite de la "pyramide de Ponzi" sur Internet. Montant du préjudice subi: 28 millions d'euros.

Un couple d'Espagnols a été placé en détention provisoire à Madrid pour avoir escroqué 28 millions d'euros à quelque 50.000 victimes à travers une vente pyramidale, a-t-on appris dimanche. Jose Manuel Ramirez et Maria Pilar Otero ont été inculpés d'escroquerie, appartenance à une organisation criminelle et blanchiment de capitaux.

Le couple, qui avait basé ses activités dans un paradis fiscal des Petites Antilles, l'Etat de Saint-Vincent-et-les-Grenadines, est accusé d'avoir fait miroiter à de petits épargnants un gain d'argent facile et rapide s'ils se joignaient à un réseau internet "Unetenet" et faisaient de la publicité pour lui, selon la décision prise mercredi par un juge d'instruction.

Pyramide de Ponzi

Les deux escrocs et leurs complices prétendaient que "pour un investissement de 18.000 dollars (16.300 euros), il était possible d'obtenir des bénéfices annuels de 67.600 dollars (61.300 euros) (...) à condition de souscrire à une offre de 59,95 dollars (54 euros) mensuels". Ils incitaient leurs victimes à recruter de nouveaux investisseurs afin d'augmenter leur bénéfice.

En réalité, "sans les apports des nouveaux partenaires/victimes, l'entreprise n'aurait pas eu d'argent pour payer ces bénéfices", précise la justice. Dans une seconde étape, les escrocs ont converti les bénéfices accumulés par leurs victimes et ont continué à les payer en une monnaie virtuelle fictive, que celles-ci devaient revendre à d'autres victimes pour espérer récupérer leur mise en espèces. L'enquête avait débuté avec la dénonciation d'un ancien employé de l'entreprise, et avait débouché sur l'interpellation de vingt personnes fin juillet, dans toute l'Espagne.

la rédaction avec AFP