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Un enfant afghan de deux ans disparaît en mer entre Turquie et Grèce

Une femme porte son enfant après une traversée éprouvante entre la Turquie et la Grèce, le 24 octobre 2015.

Une femme porte son enfant après une traversée éprouvante entre la Turquie et la Grèce, le 24 octobre 2015. - Aris Messinis - AFP

L'enfant et ses parents fuyaient leur pays déchiré par les affrontements à bord d'une embarcation de fortune, avec d'autres migrants, malgré de violentes rafales.

La garde-côte grecque menait samedi des recherches dans l'espoir de retrouver un petit Afghan de deux ans, tombé en mer lors de la traversée d'un groupe de migrants des côtes turques jusqu'à l'île grecque de Lesbos, a indiqué l'agence de presse grecque Ana.

Selon les parents de l'enfant, celui-ci est tombé à l'eau lors de la traversée dans la matinée du groupe, composé d'une cinquantaine de migrants, entassés à bord d'une embarcation surchargée sous la pluie et de violentes rafales de vent. Les parents ont signalé le drame dès leur arrivée à Lesbos.

La famille du petit garçon fuyait l'Afghanistan, où l'insurrection des rebelles talibans et les affrontements avec l'armée afghane, soutenue par les forces spéciales américaines, continue de faire rage.

Les enfants principales victimes des traversées

Les recherches restaient infructueuses en soirée, tandis que la garde-côte turque a été prévenue. En dépit du mauvais temps qui rend encore plus périlleux les passages de Turquie, quelque 48.000 migrants et réfugiés sont arrivés cette semaine en Grèce, la plupart à Lesbos, un nombre record, a annoncé vendredi l'Organisation internationale pour les Migrations.

Les enfants sont les principales victimes de ces traversées, qui ont fait quelque 3.000 morts depuis le début de l'année pour l'ensemble de la Méditerranée. La garde-côte grecque et les autorités locales redoutent que l'arrivée de l'hiver multiplie les noyades. Selon plusieurs témoignages de migrants, les passeurs baissent les prix au départ de Turquie quand le temps est mauvais pour réussir à recruter des passagers.

En septembre dernier, la photo de la dépouille d'un enfant syrien, Aylan Kurdi, âgé de 3 ans, retrouvé mort sur l'une des plages de la station balnéaire turque de Bodrum, avait bouleversé le monde entier. La diffusion du cliché avait permis une prise de conscience sur la gravité de la crise des migrants, forcés de fuir leurs pays meurtris par des guerres et des exactions. 

A. G. avec AFP