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Ukraine: Zelensky accuse Amnesty International de "tenter d'amnistier l'État terroriste" de Russie

Le président ukrainien a vivement critiqué Amnesty International, après que l'ONG a reproché à Kiev de mettre en danger des civils dans le cadre de la guerre avec Moscou.

Volodymyr Zelensky a condamné ce jeudi dans son allocution du jour "les terroristes russes" responsables d'un bombardement dans la région de Donetsk. Mais le président ukrainien a également longuement critiqué lors de sa prise de parole l'ONG Amnesty international, l'accusant de "tenter d'amnistier l'État terroriste" de Russie.

Citant un rapport d'Amnesty qui accuse l'armée ukrainienne d'établir des bases militaires dans des écoles et des hôpitaux et de lancer des attaques depuis des zones habitées, Volodymyr Zelensky estime que l'ONG "transfère la responsabilité de l'agresseur à la victime."

"Il ne peut y avoir aucune condition qui justifierait une attaque russe contre l'Ukraine. L'agression contre notre État est ouvertement terroriste. Et si quelqu'un fait un rapport dans lequel la victime et l'agresseur sont d'une certaine manière mis sur un pied d'égalité (...) cela ne peut être toléré", lance le président ukrainien.

"Cela ne peut être toléré"

"Quiconque amnistie la Russie et crée artificiellement une justification de ces attaques terroristes (...) aide les terroristes", lance Volodymyr Zelensky. "Et si vous fournissez des rapports manipulateurs, alors vous partagez avec eux la responsabilité de la mort de personnes."

Plus tôt dans la journée, Dmytro Kouleba, chef de la diplomatie ukrainienne, s'était "indigné" et avait accusé Amnesty International de "créer un faux équilibre entre l'oppresseur et la victime, entre le pays qui détruit des centaines et des milliers de civils, de villes, de territoires et le pays qui se défend désespérément".

Jeudi soir, Oksana Pokalchuk, à la tête d'Amnesty International en Ukraine, a aussi critiqué dans un long post Facebook critiqué le rapport de l'ONG, affirmant qu'elle a été écartée de sa production et que "les arguments de notre équipe (...) n'ont pas été pris en compte."

Outre le rapport d'Amnesty, l'armée ukrainienne a été plusieurs fois critiquée depuis le début du conflit, notamment en raison de la présence de groupes néonazis dans ses rangs, comme le régiment Azov.

Ariel Guez avec AFP