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Ukraine: Washington dénonce des "crimes de guerre systémiques" commis par l'armée russe

Des soldats russes en patrouille à Kherson, le 20 mai 2022 en Ukraine

Des soldats russes en patrouille à Kherson, le 20 mai 2022 en Ukraine - Olga MALTSEVA © 2019 AFP

"Il est très difficile d'imaginer que ces crimes aient pu être commis sans que la responsabilité en incombe au plus haut de la chaîne de commandement", a dit ce lundi une haute responsable américaine.

La Russie s'est livrée à des "crimes de guerre systémiques" partout où elle a déployé des troupes en Ukraine, a accusé lundi une haute responsable américaine, se disant confiante qu'à terme les responsables russes pourront en rendre compte devant la justice.

"Nous disposons de preuves qui s'accumulent démontrant que cette agression (l'invasion russe, ndlr) s'est accompagnée de crimes de guerre systémiques commis dans toutes les régions où les forces russes ont été déployées", a déclaré à des journalistes Beth Van Schaack, diplomate chargée de la justice pénale internationale au département d'Etat.

Cette responsable a cité des exécutions sommaires, cas de torture ou de traitements inhumains ou encore le déplacement contraint de personnes et d'enfants.

Les propos de la diplomate interviennent peu après que le parquet général ukrainien a annoncé lundi avoir trouvé quatre "sites de torture" utilisés par les Russes à Kherson (sud) avant leur retraite forcée de la région il y a une dizaine de jours.

Un "nouveau Nuremberg"

La responsable, qui a évoqué un "nouveau Nuremberg", en référence aux procès des responsables nazis après la Seconde Guerre mondiale, s'est dite confiante dans le fait que les enquêtes menées actuellement, au sein de la Cour pénale internationale (CPI) par exemple, puissent aboutir à des mises en accusation en temps voulu.

La CPI a ouvert une enquête sur la guerre en Ukraine peu après l'invasion menée par la Russie le 24 février, et une équipe commune d'enquête européenne sur les crimes présumés commis dans ce pays a également été mise en place par la Lituanie, la Pologne et l'Ukraine avec le soutien de l'agence judiciaire européenne Eurojust.

"Reste à savoir à quelle vitesse ces différentes voies vers la justice pourront avancer et beaucoup dépendra de l'accès et la mise en détention" des personnes suspectées, a-t-elle relevé.

A.G avec AFP