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Ukraine: le Kremlin dénonce une hystérie américaine à "l'apogée" après l'appel Biden-Poutine

COMBO créé le 6 décembre 2021 montrant Joe Biden et Vladimir Poutine

COMBO créé le 6 décembre 2021 montrant Joe Biden et Vladimir Poutine - MANDEL NGAN, Mikhail Metzel © 2019 AFP

Vendredi, les Etats-Unis ont déclaré qu'une invasion russe de l'Ukraine pourrait intervenir avant la fin des Jeux Olympiques de Pékin.

Le Kremlin a dénoncé une hystérie américaine à "l'apogée" après un appel entre le président russe Vladimir Poutine et son homologue américain Joe Biden au sujet de l'Ukraine.

"L'hystérie a atteint son apogée", a déclaré lors d'une conférence de presse Iouri Ouchakov, conseiller diplomatique de Vladimir Poutine, tout en précisant que "les présidents ont convenu de poursuivre les contacts à tous les niveaux".

"La situation a été menée à l'absurde"

"Ces derniers jours et ces dernières heures, la situation a été menée à l'absurde", a critiqué Iouri Ouchakov, affirmant que "les Américains annoncent la date même de l'invasion russe, et en même temps gonflent les muscles militaires de l'Ukraine". Il a néanmoins noté que la conversation était "restée de nature assez équilibrée et professionnelle".

"Les présidents ont convenu que les vues exprimées par M. Biden (seraient) examinées à Moscou et (seraient) prises en compte dans notre réaction" aux réponses que l'Otan et Washington doivent apporter aux demandes sécuritaires de la Russie.

Des "spéculations provocatrices"

Lors d'une conversation téléphonique dans l'après-midi avec le président français Emmanuel Macron, Vladimir Poutine avait déjà dénoncé "les spéculations provocatrices quant à une prétendue 'invasion russe' de l'Ukraine" ainsi que les "livraisons d'ampleur d'armements modernes" à son voisin.

Une invasion russe de L'Ukraine est présentée comme étant potentiellement une question de jours par la Maison Blanche, arguant que la Russie a déployé plus de 100.000 hommes aux frontières ukrainiennes, et mène des manoeuvres en mer Noire et au Bélarus, encerclant de facto son voisin pro-occidental.

Occidentaux et Russes poursuivent le dialogue mais le ton reste à la confrontation, les premiers voulant arracher un signe de désescalade à la Russie, qui réclame, elle la fin de l'expansion de l'Otan et du soutien à l'Ukraine, y voyant des "garanties de sécurité" non-négociables.

De nombreux pays occidentaux ont demandé à leurs ressortissants de quitter le territoire ukrainien, et Moscou a annoncé samedi y réduire son personnel diplomatique.

J.F. avec AFP