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Ukraine: Biden n'exclut pas une invasion russe mais veut "donner toutes ses chances à la diplomatie"

Le président américain Joe Biden prononce un discours sur l'Ukraine et la Russie à la Maison Blanche le 15 février 2022

Le président américain Joe Biden prononce un discours sur l'Ukraine et la Russie à la Maison Blanche le 15 février 2022 - Brendan Smialowski © 2019 AFP

Le président américain a aussi déclaré que des sanctions étaient "prêtes" en cas d'invasion de l'Ukraine et que celles-ci pèseraient lourdement sur la finance et les entreprises russes.

Une attaque russe contre l'Ukraine reste "tout à fait possible", mais il faut "donner toutes ses chances à la diplomatie", a déclaré mardi le président américain Joe Biden. Un début de retrait des soldats russes à la frontière ukrainienne évoqué mardi par Moscou "serait positif" mais "nous n'avons pas vérifié à ce stade" sa mise en oeuvre, a-t-il ajouté, affirmant au contraire que ces troupes, évaluées désormais à "plus de 150.000", demeuraient dans "une position menaçante".

Le président démocrate a alterné, dans une courte intervention, entre signes d'ouverture et messages de fermeté.

"Citoyens de Russie, vous n'êtes pas nos ennemis", a-t-il dit, assurant que ni les Etats-Unis ni l'Otan n'étaient une "menace" pour ce pays. "Il existe de vrais moyens de répondre à nos préoccupations de sécurité respectives", a-t-il dit à l'adresse de la Russie.

Les États-Unis "prêts à répondre" à des agressions

Mais Joe Biden a aussi déclaré qu'en cas d'invasion de l'Ukraine, les sanctions étaient "prêtes", et pèseraient lourdement sur la finance et les entreprises russes.

Les États-Unis sont par ailleurs également "prêts à répondre" à des agressions qui pourraient les viser, ainsi que leurs alliés, par exemple sous forme de cyberattaques.

Il a aussi fait valoir que, si aucun soldat américain n'irait combattre en Ukraine, qui n'est pas membre de l'Otan, les Etats-Unis étaient prêts à utiliser "toute leur puissance" pour défendre si besoin "le moindre pouce de territoire" d'un Etat membre de l'alliance militaire. En envahissant l'Ukraine, la Russie "se porterait préjudice à elle-même", a-t-il affirmé, assurant que les Occidentaux étaient "unis et déterminés comme jamais" à défendre leurs "valeurs" face à la menace que fait peser Moscou.

H.G. avec AFP