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Turquie: quatre morts dans un attentat suicide au coeur d'Istanbul

Déjà endeuillée par une attaque à la voiture piégée dimanche dernier à Ankara, la Turquie subit de nouveau, ce samedi, une attaque d'origine terroriste. Ce coup-ci, c'est le quartier très animé et fréquenté d'Istiklal, à Istanbul, qui a été pris pour cible.

L'horreur, en plein coeur d'Istanbul. Une explosion s'est produite ce samedi sur la grande rue piétonne d'Istiklal, dans la partie européenne de la plus grande ville de Turquie, ont rapporté les médias locaux. L'explosion, qui s'est produite devant un centre commercial, a fait au moins quatre morts dont le kamikaze.

36 personnes ont été blessées, sept se trouvent actuellement dans un état grave, selon le ministre de la Santé Mehmet Müezzinoglu. Parmi ces blessés se trouvent 12 étrangers, dont les nationalités n'ont pas été précisées. 

"C'est bien un attentat suicide, une attaque terroriste", a déclaré Vasip Sahin gouverneur de la mégapole turque devant la presse. Selon lui, l'attaque visait en fait un bâtiment officiel situé dans le voisinage, "la sous-préfecture du quartier de Beyoglu". D'après une source policière citée par l'agence Reuters, le kamikaze aurait été stoppé par les forces de l'ordre et aurait activé sa charge sous le coup de la peur.

Premier officiel à réagir, le vice Premier-ministre Numan Kurtulmus a réaffirmé la détermination du gouvernement islamo-conservateur. "Nous ne cèderons pas face au terrorisme", a-t-il déclaré devant la presse.

Le Premier ministre Ahmet Davutoglu a réuni dans l'après-midi à Istanbul une réunion de sécurité d'urgence, selon les médias turcs. L'attentat n'a fait l'objet d'aucune revendication immédiate.

Etat d'alerte maximale

A l'approche du Newroz, le Nouvel an kurde du 21 mars, les craintes de nouveaux attentats sont dans tous les esprits en Turquie.

Le pays est en état d'alerte maximale depuis l'an dernier après un attentat suicide qui a tué 103 personnes devant la gare d'Ankara, attribué par les autorités turques aux jihadistes de l'Etat islamique (EI).

Un autre attentat à la voiture piégée, dimanche soir, a coûté la vie à 35 personnes dans le coeur de la capitale turque après un attentat similaire, le 17 février qui avait tué 29 personnes, également dans le centre d'Ankara.

Ces deux attaques ont été revendiquées par un groupe radical kurde proche des rebelles du Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK) qui a promis de continuer ses attaques contre les forces turques. Celles-ci ont lancé au début de l'année une vaste opération sécuritaire contre les bastions kurdes du sud-est anatolien à dominante kurde.

Selon CNN-Türk, la Turquie aurait imposé aux médias de ne plus diffuser d'images de l'attentat aujourd'hui. 

la rédaction avec AFP