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Tunisie: au moins un mort et six disparus dans un naufrage

Le nombre de passages frontaliers illégaux détectés sur les principales routes migratoires d'Europe s'est élevé à 900 en avril 2020 (photo d'illustration)

Le nombre de passages frontaliers illégaux détectés sur les principales routes migratoires d'Europe s'est élevé à 900 en avril 2020 (photo d'illustration) - Marcos Moreno / AFP

Le nombre de passages frontaliers illégaux détectés sur les principales routes migratoires d'Europe a diminué en avril de 85% par rapport au mois précédent pour atteindre environ 900, a annoncé mi-mai l'agence européenne de contrôle des frontières Frontex, attribuant cette baisse principalement à la pandémie.

Une personne est morte et six autres ont disparu ce samedi en mer après le naufrage d'une embarcation clandestine, ont indiqué les autorités tunisiennes, sur fond de reprise des traversées vers l'Italie.

Le naufrage a eu lieu samedi matin à un mille marin au large de Thyna, près de la grande ville portuaire de Sfax (centre-est), a indiqué Moez Triaa, porte-parole de la Protection civile.

Au total, 20 Tunisiens étaient à bord de cette embarcation qui se dirigeait vers l'Italie, selon lui. Un corps a été repêché, 11 passagers interceptés par la Garde nationale et six autres sont recherchés par des plongeurs de la Protection civile et un bateau des gardes-côtes tunisiens, a-t-il indiqué. Deux autres passagers se sont enfuis, a ajouté Moez Triaa, sans donner plus de précisions.

La Garde nationale a arrêté au cours des derniers jours 223 candidats à l'émigration irrégulière, dont 94 Africains subsahariens, a annoncé son porte-parole Housemeddine Jebabli sur les ondes de la radio tunisienne Mosaïque. Dix départs ont également été empêchés par la Garde nationale, a-t-il dit.

Diminution du nombre de passages frontaliers illégaux

Ces arrestations laissent entendre que les traversées clandestines de la Méditerranée ont repris, à la faveur d'un climat plus clément et d'une amélioration de la situation sanitaire en Italie, pays fortement touché par la pandémie de nouveau coronavirus.

Chaque année, quelques milliers de jeunes Tunisiens, poussés notamment par le chômage et le manque de perspectives, prennent le risque de traverser la Méditerranée illégalement. Des Africains subsahariens, arrivés notamment via la Libye, tentent également leur chance depuis les côtes tunisiennes.

Le nombre de passages frontaliers illégaux détectés sur les principales routes migratoires d'Europe a diminué en avril de 85% par rapport au mois précédent pour atteindre environ 900, a annoncé mi-mai l'agence européenne de contrôle des frontières Frontex, attribuant cette baisse principalement à la pandémie.

En Méditerranée centrale, cette baisse se chiffre à 29% sur un mois. Mais le nombre total de passages détectés dans cette zone a atteint près de 4100 sur les quatre premiers mois de l'année, soit une multiplication par trois par rapport à la même période de 2019, selon Frontex.

C.Bo. avec AFP