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Tuerie au Texas: le FBI n'a pas accès aux données du portable du tueur

Une route près de l'église de Sutherland Springs, au Texas.

Une route près de l'église de Sutherland Springs, au Texas. - SCOTT OLSON / GETTY IMAGES NORTH AMERICA / AFP

48 heures après la tuerie qui a emporté la vie de 26 personnes dans une église baptiste dans la ville de Sutherland Springs, au Texas, ce dimanche, le FBI n'a pas encore pu consulter les données du téléphone portable de l'assassin.

Le FBI n'a pas encore pu accéder aux données du téléphone portable de l'auteur de la tuerie du Texas, ont annoncé mardi les enquêteurs, un obstacle qui pourrait relancer le débat sur le cryptage des communications et la protection de la vie privée. Le tueur a notamment contacté son père pendant sa fuite après avoir ouvert le feu dimanche sur des fidèles rassemblés dans l'église de Sutherland Springs, une bourgade de 400 habitants, tuant 25 paroissiens dont une femme enceinte et en blessant 20, selon les autorités.

L'avancée de la technologie met en difficulté l'enquête

Un différend familial, notamment une dispute avec sa belle-mère à qui il avait envoyé des messages de menaces, pourrait être à l'origine du carnage, selon les enquêteurs. "A cette heure nous ne sommes pas capables d'entrer dans ce téléphone", a expliqué Christopher Combs, responsable de l'enquête pour le FBI, lors d'un point-presse 48 heures après la tuerie.

"Cela souligne un problème auquel nous avons déjà été confrontés avec les avancées de la technologie pour ces téléphones et l'encryptage, les forces de l'ordre au niveau local ou fédéral ont de plus en plus de mal à entrer dans ces téléphones", a-t-il affirmé, en refusant de confirmer que le portable incriminé était un iPhone.

Le bras de fer après San Bernardino 

Apple s'était retrouvé au centre d'un bras de fer avec la justice américaine en refusant d'aider la police à contourner les mesures de sécurité pour accéder au contenu crypté d'un iPhone appartenant à l'un des auteurs de l'attentat de San Bernardino en Californie, qui avait fait 14 morts le 2 décembre 2015. Le FBI voulait déterminer les liens éventuels d'un tireur avec le groupe Daesh mais le constructeur avait fait valoir que cela mettrait en péril la protection des données de centaines de millions d'utilisateurs d'iPhone.

Le FBI avait finalement réussi à déverrouiller l'appareil grâce à des prestataires extérieurs qui n'avaient pas été identifiés. Christopher Combs a assuré mardi que le FBI réussirait de toute façon à accéder aux données du téléphone car le Bureau avait "des partenaires avec lesquels nous travaillons" pour décrypter les données des téléphones mobiles.
R.V. avec AFP