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Trump annonce qu'il va reporter le sommet du G7 et souhaite convier d'autres pays

Angela Merkel, Justin Trudeau, Emmanuel Macron, Boris Johnson, Donald Tusk, Giuseppe Conte, Donald Trump et Shinzo Abe réunis au cours du G7 à Biarritz, dimanche 25 août 2019

Angela Merkel, Justin Trudeau, Emmanuel Macron, Boris Johnson, Donald Tusk, Giuseppe Conte, Donald Trump et Shinzo Abe réunis au cours du G7 à Biarritz, dimanche 25 août 2019 - ANDREW HARNIK / POOL / AFP

Donald Trump a donné le terme de "G-10 ou G-11" et déclaré qu'il aimerait inviter la Russie, la Corée du Sud, l'Australie ou encore l'Inde à se joindre à un sommet élargi à l'automne.

Le président américain, Donald Trump, a annoncé samedi qu'il allait reporter à une date non précisée le sommet du G7 prévu en juin aux Etats-Unis et inviter d'autres pays à se joindre à la réunion, parmi lesquels la Russie.

"Je n'ai pas le sentiment que le G7 représente correctement ce qui se passe dans le monde. C'est un groupe de pays très dépassé", a déclaré Donald Trump à des journalistes dans l'avion Air Force One, ajoutant qu'il aimerait inviter la Russie, la Corée du Sud, l'Australie et l'Inde à se joindre à un sommet élargi à l'automne.

"G-10 ou G-11"

Cela pourrait se produire en septembre, avant ou après l'Assemblée générale des Nations unies, a ajouté Donald Trump, précisant qu'il pourrait aussi "peut-être le faire après l'élection" présidentielle de novembre où il va briguer un second mandat.

Qualifiant cette rencontre de "G-10 ou G-11", Donald Trump a indiqué avoir abordé "sommairement" le sujet avec les dirigeants des quatre pays qu'il souhaite voir se joindre à ce sommet.

Les pays du G7 sont le Royaume-Uni, le Canada, la France, l'Allemagne, l'Italie, le Japon et les Etats-Unis. Ils tiennent des réunions annuelles pour aborder nombre de sujets internationaux. La Russie a été expulsée de ce qui était alors le G8 en 2014, après son annexion de la Crimée, qui n'a jamais été reconnue par la communauté internationale.

Une réunion à distance? 

Les dirigeants du G7, présidé cette année par les Etats-Unis, devaient se réunir par vidéoconférence fin juin en raison de l'épidémie de coronavirus. Donald Trump a cependant indiqué la semaine dernière qu'il pourrait finalement organiser ce grand rassemblement, "principalement à la Maison Blanche".

Donald Trump souhaite faire d'un sommet du G7 avec des dirigeants en chair et en os le symbole de la normalisation qu'il appelle de ses voeux, par opposition à un blocage de l'activité qui risque de lui coûter cher sur le plan électoral. Les premières réactions des dirigeants du G7 à cette proposition de Donald Trump avaient été prudentes.

La chancelière allemande Angela Merkel a été la première dirigeante du groupe à décliner formellement cette invitation à venir assister en personne à un sommet aux Etats-Unis en juin. "A ce jour, compte tenu de la situation générale de la pandémie, elle ne peut accepter une participation en personne, un voyage à Washington", a expliqué samedi un porte-parole du gouvernement allemand.

Dans la soirée, l'Elysée a fait savoir que le président français Emmanuel Macron était "disponible" pour se rendre à un sommet du G7 mais souhaitait dans ce cas "la présence de tous". Le Premier ministre canadien, Justin Trudeau, avait souligné la semaine dernière l'importance d'étudier "les recommandations des experts".

S. V. avec AFP