Trump annonce qu'il va reporter le sommet du G7 et souhaite convier d'autres pays
Le président américain, Donald Trump, a annoncé samedi qu'il allait reporter à une date non précisée le sommet du G7 prévu en juin aux Etats-Unis et inviter d'autres pays à se joindre à la réunion, parmi lesquels la Russie.
"Je n'ai pas le sentiment que le G7 représente correctement ce qui se passe dans le monde. C'est un groupe de pays très dépassé", a déclaré Donald Trump à des journalistes dans l'avion Air Force One, ajoutant qu'il aimerait inviter la Russie, la Corée du Sud, l'Australie et l'Inde à se joindre à un sommet élargi à l'automne.
"G-10 ou G-11"
Cela pourrait se produire en septembre, avant ou après l'Assemblée générale des Nations unies, a ajouté Donald Trump, précisant qu'il pourrait aussi "peut-être le faire après l'élection" présidentielle de novembre où il va briguer un second mandat.
Qualifiant cette rencontre de "G-10 ou G-11", Donald Trump a indiqué avoir abordé "sommairement" le sujet avec les dirigeants des quatre pays qu'il souhaite voir se joindre à ce sommet.
Les pays du G7 sont le Royaume-Uni, le Canada, la France, l'Allemagne, l'Italie, le Japon et les Etats-Unis. Ils tiennent des réunions annuelles pour aborder nombre de sujets internationaux. La Russie a été expulsée de ce qui était alors le G8 en 2014, après son annexion de la Crimée, qui n'a jamais été reconnue par la communauté internationale.
Une réunion à distance?
Les dirigeants du G7, présidé cette année par les Etats-Unis, devaient se réunir par vidéoconférence fin juin en raison de l'épidémie de coronavirus. Donald Trump a cependant indiqué la semaine dernière qu'il pourrait finalement organiser ce grand rassemblement, "principalement à la Maison Blanche".
Donald Trump souhaite faire d'un sommet du G7 avec des dirigeants en chair et en os le symbole de la normalisation qu'il appelle de ses voeux, par opposition à un blocage de l'activité qui risque de lui coûter cher sur le plan électoral. Les premières réactions des dirigeants du G7 à cette proposition de Donald Trump avaient été prudentes.
La chancelière allemande Angela Merkel a été la première dirigeante du groupe à décliner formellement cette invitation à venir assister en personne à un sommet aux Etats-Unis en juin. "A ce jour, compte tenu de la situation générale de la pandémie, elle ne peut accepter une participation en personne, un voyage à Washington", a expliqué samedi un porte-parole du gouvernement allemand.
Dans la soirée, l'Elysée a fait savoir que le président français Emmanuel Macron était "disponible" pour se rendre à un sommet du G7 mais souhaitait dans ce cas "la présence de tous". Le Premier ministre canadien, Justin Trudeau, avait souligné la semaine dernière l'importance d'étudier "les recommandations des experts".