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Tripoli se dit prêt à des réformes, pas à chasser Kadhafi

La Libye est prête à organiser des élections et à réformer son régime politique mais seul son peuple peut décider si Mouammar Kadhafi doit rester ou non au pouvoir, a déclaré lundi un porte-parole du gouvernement. "Le dirigeant n'a pas de fonctions offici

La Libye est prête à organiser des élections et à réformer son régime politique mais seul son peuple peut décider si Mouammar Kadhafi doit rester ou non au pouvoir, a déclaré lundi un porte-parole du gouvernement. "Le dirigeant n'a pas de fonctions offici - -

La Libye est prête à organiser des élections et à réformer son régime politique mais seul son peuple peut décider si Mouammar Kadhafi doit rester ou non au pouvoir, a déclaré lundi un porte-parole du gouvernement.

"Nous pouvons avoir toutes sortes de systèmes politiques, procéder à toutes sortes de changements: réformer la constitution, procéder à des élections, etc., mais le dirigeant doit en prendre l'initiative. C'est notre conviction", a expliqué Moussa Ibrahim, interrogé sur la nature des négociations avec les grandes puissances.

"Qui êtes-vous pour décider ce que les Libyens doivent faire? Pourquoi (les puissances occidentales) ne disent-elles pas: 'Il faut que le peuple libyen décide si son dirigeant doit partir ou rester, si son régime politique doit évoluer ou non'?

"Personne ne peut venir en Libye pour dire: 'Vous devez renoncer à votre dirigeant ou à votre régime'. Ne décidez pas de notre avenir à l'étranger, proposez-nous de changer de l'intérieur."

"Le dirigeant n'a pas de fonctions officielles auxquelles il pourrait renoncer (...) Il a une signification symbolique pour le peuple libyen. La manière dont la Libye est gouvernée, c'est autre chose. C'est une question dont nous pouvons parler", a-t-il insisté.

"Nous savons que certains responsables politiques au pouvoir en Occident ont juste un problème personnel avec le dirigeant. D'autres ont des intérêts économiques qui, selon eux, seraient mieux servis si le gouvernement s'effondrait", a ajouté Moussa Ibrahim, qui a par ailleurs nié les exactions imputées à l'armée.

"Nous ne nous attaquons à aucun civil. Je vous le garantis. Dans cette crise, nous n'avons jamais attaqué aucun civil (...) Je ne parlerais pas au nom d'un gouvernement qui tue des civils. Pour qui nous prenez-vous? Pour des monstres ?", s'est-il indigné.

Maria Golovnina, Jean-Philippe Lefief pour le service français