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Thaïlande: le soldat qui a tué au moins 20 personnes toujours recherché

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Plusieurs heures après le début de l'attaque, le tireur était toujours recherché par les forces de l'ordre. Il pourrait se trouver dans un centre commercial, encerclé par la police.

Un sous-officier thaïlandais qui a tué au moins 17 personnes en tirant sur d'autres soldats puis sur des civils dans un centre commercial était toujours recherché dans la nuit de samedi à dimanche à Nakhon Ratchasima, dans le nord-est du pays.

Le bilan provisoire de la tuerie s'élevait à "environ 20 morts", selon le porte-parole du ministère de la Défense, Kongcheep Tantravanich. Le ministre de la Santé a déclaré aux journalistes qu'environ 10 blessés en "état grave" avaient été hospitalisés. 

Plus tôt dans la journée, un membre non identifié de l'Erawan Center à Bangkok, un service collectant notamment les données des services d'urgence au niveau national avait déclaré qu'il y avait "17 morts et 14 blessés".

Dans la nuit, des dizaines de clients terrifiés étaient évacués d'un centre commercial de la ville, dont la police a déclaré avoir "pris le contrôle" du rez-de-chaussée, sans toutefois donner de précision sur l'endroit où pouvait se trouver l'assaillant, un jeune adjudant-chef de l'armée, Jakraphanth Thomma.

Des journalistes de l'AFP, qui se trouvent à l'extérieur du centre commercial, ont entendu des tirs nourris. La radio de la police, qui a encerclé les lieux, a fait état de tirs dans le sous-sol du bâtiment dans la nuit de samedi à dimanche.

Le tireur parmi les clients du centre commercial?

Les policiers qui encerclaient le centre commercial Terminal 21 demandaient aux personnes quittant les lieux de sortir "en levant les bras" et de s'identifier, pour empêcher le tireur de fuir en se fondant dans la foule. "Les autorités vous évacueront", assuraient les forces de l'ordre. 

Un nombre inconnu de clients restaient dans les nombreux étages du complexe très populaire, où le tireur pourrait avoir trouvé refuge. "Il y a avait beaucoup de monde dans le centre commercial aujourd'hui" a déclaré à l'AFP un habitué âgé de 32 ans, qui se trouvait sur les lieux avant l'attaque. "Quand j'ai appris ce qui s'était passé, j'étais sous le choc, j'avais quitté l'endroit peu de temps avant". "La police, les commandos de l'armée et des tireurs d'élite encerclent" le bâtiment, a-t-il ajouté.

Dans la soirée, des photos et vidéos sur les réseaux sociaux montraient des scènes de panique, des personnes en train de fuir et ce qui ressemble à des rafales d'arme automatique.

"Dois-je me rendre?"

Le soldat a également posté des vidéos et photos de lui et plusieurs messages sur sa page Facebook: "Dois-je me rendre?", ou encore "Personne ne peut échapper à la mort". Dans une vidéo, qui a été supprimée depuis, Jakrapanth Thomma, portant un casque de l'armée, filmait depuis sa jeep en disant "Je suis fatigué (...) Je ne peux plus appuyer mon doigt", mimant la forme d'une gâchette avec sa main.

Des photos d'un homme portant un masque de ski et brandissant un pistolet ont également été postées. Une porte-parole du réseau social Facebook a déclaré à l'AFP que le réseau social avait "fermé le compte du tireur et allait travailler nuit et jour pour retirer tout contenu illégal en rapport avec cette attaque dès que nous en aurons connaissance."

La tuerie a commencé samedi en fin d'après-midi à Nakhon Ratchasima, ville également appelée Korat, sur une base militaire, a indiqué la police. Trois personnes y ont été tuées, dont au moins un soldat, lorsque l'adjudant-chef Jakrapanth Thomma a ouvert le feu, d'abord au domicile d'un officier supérieur, puis dans la caserne. "Il a volé un véhicule militaire et s'est rendu dans le centre-ville", selon le lieutenant-colonel Mongkol Kuptasiri.

S. V. avec AFP