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Tensions au Kosovo: États-Unis et Union européenne appellent à une "désescalade sans condition"

Des soldats italiens missionnés par l'Otan patrouillent près des barricades serbes au niveau de la frontière avec le Kosovo

Des soldats italiens missionnés par l'Otan patrouillent près des barricades serbes au niveau de la frontière avec le Kosovo - ARMEND NIMANI / AFP

Alors que le Kosovo est en proie à des tensions à sa frontière avec la Serbie, les deux institutions appellent au calme dans la région.

Les États-Unis et l'Union européenne ont appelé mercredi à une "désescalade sans condition" dans le nord du Kosovo en proie à des tensions à sa frontière avec la Serbie.

"Nous appelons tout le monde à faire preuve du maximum de retenue et à prendre des mesures immédiates pour une désescalade sans condition de la situation", ont déclaré un porte-parole du département d'État américain et une porte-parole de l'Union européenne dans un communiqué commun.

Ils ont aussi exhorté les deux parties à "s'abstenir des toute provocation, menaces ou intimidations".

"Nous travaillons avec le président (serbe) Vucic et le Premier ministre (du Kosovo) Kurti pour trouver une solution politique afin d'apaiser les tensions et parvenir à une avancée dans l'intérêt de la stabilité, de la sécurité et du bien-être de toutes les populations locales", poursuit le communiqué.

Poste-frontière fermé et barricades

Le Kosovo a fermé mercredi son principal poste-frontière avec la Serbie après que les Serbes y ont dressé des barricades, dans une des pires crises de ces dernières années dans cette région.

Plusieurs centaines de Serbes du Kosovo ont ainsi érigé depuis le 10 décembre dans le nord du Kosovo des barrages pour protester contre l'arrestation d'un ancien policier serbe, paralysant la circulation vers deux postes frontaliers avec la Serbie.

Mardi soir, des dizaines de manifestants avaient aussi bloqué la circulation du côté serbe de la frontière avec des camions et des tracteurs.

La police kosovare et les forces internationales de maintien de la paix ont ensuite subi plusieurs attaques impliquant des armes à feu, alors que la Serbie mettait ses forces armées en état d'alerte.

La Serbie ne reconnaît pas l'indépendance de son ancienne province méridionale, peuplée très majoritairement d'Albanais, proclamée en 2008.

T.P. avec AFP