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Syrie: nouveaux raids meurtriers sur La Ghouta, l'ONU redoute une tragédie humanitaire

Syrie :des bombardements meurtriers sur la Ghouta orientale

Syrie :des bombardements meurtriers sur la Ghouta orientale - STRINGER / AFP

Bastion rebelle en Syrie, la Ghouta orientale est visée depuis le 18 février par de nouveaux raids meurtriers de l'armée syrienne. L'ONU craint une tragédie humanitaire.

En quatre jours, près de 300 civils ont été tués et plus de 1.400 blessés dans cette enclave à proximité de Damas, la capitale syrienne. Bastion des forces rebelles, opposées au régime de Bachar al-Assad, la Ghouta orientale abrite près de 400.000 habitants aujourd'hui assiégés.

Le 5 février, déjà, l'armée du régime avait mené des bombardements aériens d'une intensité inédite sur la Ghouta, faisant environ 250 morts en cinq jours parmi les civils et des centaines de blessés. Le 18 février, les forces du régime tirent plus de 260 roquettes et l'aviation mène des raids intensifs sur plusieurs localités de la Ghouta orientale.

Depuis, les hôpitaux et les médecins sont débordés par les enfants qui recherchent leurs parents, mais aussi par des parents en quête de leurs enfants. La coalition nationale syrienne basée en Turquie, la principale formation de l'opposition en exil, dénonce une "guerre d'extermination", ainsi que "le silence international" face aux "crimes" du pouvoir.

"Cataclysme humanitaire"

Du côté de l'ONU, on redoute une tragédie humanitaire. Les bombardements de civils "doivent cesser maintenant", exhorte le coordinateur de l'ONU pour l'aide humanitaire. "La situation humanitaire des civils (...) est totalement hors de contrôle. Il est impératif de mettre fin immédiatement à cette souffrance humaine insensée".

Le chef de la diplomatie française, Jean-Yves le Drian, dit craindre "un cataclysme humanitaire". Le département d'Etat américain se dit "extrêmement préoccupé" et dénonce les "tactiques" du régime consistant à "assiéger et affamer".

La Croix-Rouge demande à pouvoir aller sur place

Le secrétaire général de l'ONU Antonio Guterres a réclamé ce mercredi un arrêt immédiat des combats dans la zone rebelle, alors que le Conseil de sécurité est appelé à voter prochainement sur un cessez-le-feu d'un mois en Syrie.

Le Comité international de la Croix-Rouge réclame l'accès à l'enclave. "Les combats risquent vraisemblablement de causer davantage de souffrances dans les jours et les semaines à venir", avertit-il.

I.V., avec AFP