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RSF passe à l’action

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Piratage des ondes chinoises, manifestations en Occident… l’association Reporters Sans Frontières est mobilisée pour l’ouverture des JO.

A quelques heures de la cérémonie d'ouverture des Jeux Olympiques à Pékin, Reporters Sans Frontières a créé l'évènement en piratant les fréquences FM de la capitale chinoise vers 8 heures, heure locale. Ainsi, pendant une vingtaine de minutes, de nombreux pékinois ont pu écouter un programme dans lequel Robert Ménard, secrétaire général de RSF, et des défenseurs des droits de l'homme ont dénoncé la censure des autorités chinoises et appelé à la libération de citoyens chinois emprisonnés pour leurs écrits.

En direct dans Bourdin&Co, Robert Ménard est revenu sur ce piratage : « L'air de rien, c'est des semaines de boulot. On savait qu'un certain nombre de gens de RSF ne pourraient pas rentrer à Pékin, donc à partir de là on s'est dit que faire une radio libre, dans un pays où la totalité des médias sont contrôlés par le pouvoir, ça nous semblait un beau pied de nez. Il a fallu faire faire des émetteurs exprès pour cette émission, donc plusieurs émetteurs sont rentrés depuis des semaines, ainsi que des antennes. Ca s'est fait ensuite avec des gens qui sont rentrés petit à petit en Chine et ont pu à 12 heures des JO donner la parole à des dissidents ».

« On avait piraté une fréquence, sachant qu'il y a de la place sur la bande FM en Chine car il n'y a que des radios officielles. On a ensuite arrêté car on ne voulait pas que les gens se fassent arrêter, et pour l'instant ils ne le sont pas et on en est contents. C'est une façon sympathique de dire que la censure totale ne marche pas, qu'on peut passer entre les mailles du filet ».

En France, la contestation continue

Reporters Sans Frontières a également appellé à manifester aujourd'hui à 13h en face du restaurant Le Fouquet's, pour une marche vers l'ambassade chinoise à Paris dans le 8ème arrondissement. Plusieurs manifestations sont également organisées par RSF à l'étranger. L'organisation appelle en effet à manifester devant les ambassades de la Chine Populaire à Londres, Madrid, Berlin, Washington, Bruxelles, Montréal, Rome, Stockholm, ainsi que devant le musée olympique de Lausanne.

Plus au Sud, une autre forme de contestation s'est mise en place, celle de l'association pro-Tibet « Lions des Neiges Mont-Blanc ». Hier soir, après le début d'un concert qui durera 32 heures, des marcheurs ont pris le chemin du Mont Blanc. Une marche qui se déroulera pendant les quinzes jours que dureront les JO.

La manifestation est baptisée Kora, du nom d'une coutume tibétaine signifiant faire le tour d'un édifice. 108 marcheurs porteront tous les jours la cause du Tibet autour du plus haut sommet de l'Europe.

La rédaction-Bourdin & Co