Royaume-Uni: une députée repousse son accouchement pour pouvoir voter sur le Brexit
Ce mardi 15 janvier sera une journée décisive pour le Royaume-Uni. Après des débats intenses, les membres du Parlement doivent décider s'ils acceptent ou non les conditions de sortie de l'Union européenne négociées par Theresa May. Un vote si important qu'une députée, Tulip Siddiq, a décidé de repousser son accouchement de deux jours pour pouvoir faire entendre sa voix, et ce en dépit de l'avis des médecins.
Le Parlement britannique n'a en effet aucun système de vote par procuration. Certaines exceptions ont été accordées, rarement, à des députés malades, notamment à l'occasion du vote sur le traité de Maastricht en 1992.
S'allier avec un membre de l'opposition
Après une première grossesse difficile, elle devait d'accoucher d'un petit garçon par césarienne le 4 février. Mais des problèmes de santé l'ont forcée à avancer la date de son accouchement à 37 semaines, ce lundi ou ce mardi. L'accouchement aura finalement lieu jeudi, après le vote.
"Si mon fils vient au monde un jour après ce que les médecins ont conseillé, mais dans un monde où les relations entre le Royaume-Uni et l'Europe sont meilleures, alors cela vaut le coup", a t-elle expliqué au journal Evening Standard.
"Le vote le plus important de ma carrière"
Une autre solution aurait pu permettre à la députée de ne pas décaler la date de son accouchement: une alliance avec un membre de son opposition. Un système existe en effet au Parlement britannique où une personne qui compte voter l'inverse du député s'engage à ne pas voter non plus. Mais la députée a affirmé ne pas avoir confiance en ce système.
"Si l'accord n'est pas respecté, je ne peux rien faire. Ce vote va être très serré. Personne ne m'a mis la pression mais c'est le vote le plus important de ma carrière", a-t-elle encore estimé.