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Royaume-Uni: un couple formé via un site de rencontres poursuivi pour préparation d'attentat

L'Old Bailey, où a comparu le couple.

L'Old Bailey, où a comparu le couple. - NIKLAS HALLE'N / AFP

Un couple, qui s'était formé via un site de rencontres pour musulmans, a comparu ce lundi à Londres accusé d'avoir projeté un attentat terroriste.

Un couple qui s'était formé via un site de rencontres pour musulmans a comparu lundi devant le tribunal de l'Old Bailey à Londres, accusé d'avoir préparé un attentat, inspiré par le groupe Daesh. Munir Mohammed, 36 ans, avait rencontré Rowaida El-Hassan, une pharmacienne de 33 ans, par l'intermediaire du site internet singlemuslim.com (littéralement "musulman célibataire"), où elle disait chercher un homme " très simple, honnête et direct, craignant Allah avant toute chose".

Le "reflet d'une époque"

"Cette affaire est le reflet de l'époque dans laquelle nous vivons", a estimé la procureure, Anne Whyte. "Elle montre la relative facilité avec laquelle des actes de terrorisme peuvent être préparés, grâce à internet". D'après l'accusation, "Munir Mohammed était résolu à procéder à une attaque en loup solitaire, et Rowaida El-Hassan était au courant de son implication dans un tel projet". Les deux accusés, eux, nient les faits. "De par ses qualifications, Rowaida El-Hassan avait une connaissance professionnelle des produits chimiques", a affirmé Anne White. "Elle a aidé M. Mohammed en lui fournissant des informations sur les composants nécessaires à la fabrication d'une bombe, la façon de se les procurer, et l'a assisté dans ses recherches".

Au moment de son arrestation, en décembre dernier, Munir Mohammed était en possession de deux des trois composants requis pour fabriquer du TATP, ou peroxyde d'acétone, souvent utilisé par Daesh lors de ses attentats. Il disposait également de manuels sur la fabrication d'explosifs, de détonateurs fabriqués à partir de téléphones mobiles, et de ricin, dont la graine contient une toxine toxique. Selon la procureure, Munir Mohammed était en contact, via Facebook, avec un homme qu'il pensait appartenir à Daesh, et s'était porté volontaire pour "un nouvel boulot au Royaume-Uni", censé désigner un attentat. Il avait prêté allégeance au groupe jihadiste en août 2016.

R.V. avec AFP