Royaume-Uni: un adolescent condamné à 11 ans de prison pour avoir poignardé son professeur

Un adolescent britannique de 14 ans a été condamné lundi à onze ans de prison pour avoir agressé à coups de couteau un de ses professeurs en proférant des insultes racistes, avant de s'en vanter sur Facebook.

Vincent Uzomah, un enseignant de 50 ans à la Dixons Kings Academy de Bradford, avait été poignardé à l'estomac avec un couteau de cuisine, par l'élève devenu "furieux" après une dispute sur l'utilisation de son téléphone portable. Avant de s'enfuir, l'auteur du coup a qualifié l'enseignant de "bâtard" et de "nègre". Vingt minutes plus tard, il a posté un message sur Facebook dans lequel il s'est vanté d'avoir "planté la lame direct dans son ventre", récoltant 69 "likes" au passage.

Un geste qu'il avait évoqué la veille de l'agression

Lors du procès, le procureur a raconté que l'élève avait tout de suite pris en grippe M. Uzomah. "Il n'était pas particulièrement hostile envers les autres professeurs. Mais M. Uzomah était noir", a souligné Jonathan Sharp. Selon lui, l'accusé avait confié dès la veille à un ami qu'il voulait poignarder un professeur et qu'il a de nouveau évoqué le sujet le jour du drame avec d'autres élèves.

L'adolescent a plaidé coupable pour violences intentionnelles mais a nié l'accusation de tentative de meurtre. Au moment de passer à l'acte, il était "très en colère et tout rouge", grommelant les mots "bâtard" et "nègre", a ajouté le procureur. Quant à l'enseignant, il a souffert "de sérieuses blessures physiques et psychologiques, et a dû mettre sa carrière entre parenthèses, ne sachant pas quand ni si il se sentira capable de retourner enseigner".

L'enseignant a "pardonné" à son agresseur

A la sortie du tribunal, M. Uzomah a déclaré "avoir, en tant que chrétien, pardonné à ce garçon qui nous a infligé à ma famille et moi traumatisme et douleur". Le juge Durham Hall a estimé que l'adolescent "ne supportait pas qu'on s'oppose à lui. Il était hors de contrôle", au moment de lire le verdict et de préciser qu'il pourra demander sa liberté conditionnelle au bout de six ans.

la rédaction avec AFP