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Royaume-Uni: libération d'un soldat qui avait exécuté un taliban

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- - Illustration - Des soldats britanniques en Afghanistan - Image Flickr

Un soldat britannique, emprisonné au Royaume-Uni pour avoir achevé un taliban en Afghanistan en 2013, a été libéré après avoir vu sa peine réduite.

Un soldat britannique, en prison depuis plus de trois ans pour avoir exécuté un taliban blessé en Afghanistan, a été libéré, a confirmé vendredi à l'AFP son avocat.

Le sergent Alexander Blackman, alias "Marine A", dont le cas divise le Royaume-Uni, a vu sa peine réduite par une cour d'appel militaire à sept ans de réclusion mi-mars.

Homicide involontaire du au stress

Les juges, qui ont requalifié le motif de sa condamnation en homicide involontaire, avaient alors souligné qu'Alexander Blackman avait "souffert de facteurs de stress tout à fait exceptionnels (...) pendant la période de son déploiement, ce qui l'a affecté de plus en plus" au fur et à mesure de sa mission.

Ses avocats avaient alors annoncé une libération sous quelques semaines du fait du jeu des remises de peine.

"Nous sommes extrêmement heureux d'annoncer qu'Al a été libéré et est dans un endroit sûr avec Claire", sa femme, a indiqué dans la nuit de jeudi à vendredi son groupe de soutien "Justice for Marine A" sur les réseaux sociaux.

"Dépouille toi de cette enveloppe mortelle connard"

Alexander Blackman était devenu en 2013 le premier soldat britannique convaincu de meurtre sur un champ de bataille depuis la Seconde Guerre mondiale pour avoir achevé à bout portant un insurgé taliban grièvement blessé le 15 septembre 2011 dans la province afghane du Helmand.

Le jour des faits, le sergent avait lancé au taliban blessé "dépouille-toi de cette enveloppe mortelle, connard. T'en ferais autant", paraphrasant Shakespeare, avant de faire feu de son pistolet 9 mm, selon les images tournées par la caméra fixée sur le casque d'un autre soldat.

Le sergent avait ensuite lancé à ses hommes: "Evidemment, ça reste entre nous les gars. Je viens de violer la Convention de Genève" sur le traitement des prisonniers de guerre. Le militaire avait été condamné en cour martiale le 6 décembre 2013 à la réclusion à perpétuité avec une période de sûreté de dix ans, ramenée à huit ans en 2014.

G.D. avec AFP