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Rousseff et Serra concluent leur campagne dans la même ville

Dilma Rousseff, candidate du parti au pouvoir à la présidence du Brésil, et son adversaire José Serra ont achevé samedi leur campagne électorale dans l'Etat indécis du Minas Gerais. /Photos octobre 2010/ REUTERS/Paulo Whitaker

Dilma Rousseff, candidate du parti au pouvoir à la présidence du Brésil, et son adversaire José Serra ont achevé samedi leur campagne électorale dans l'Etat indécis du Minas Gerais. /Photos octobre 2010/ REUTERS/Paulo Whitaker - -

par Aline de Almeida BELO HORIZONTE, Brésil (Reuters) - Dilma Rousseff, candidate du parti au pouvoir à la présidence du Brésil, et son adversaire...

par Aline de Almeida

BELO HORIZONTE, Brésil (Reuters) - Dilma Rousseff, candidate du parti au pouvoir à la présidence du Brésil, et son adversaire José Serra ont achevé samedi leur campagne électorale dans l'Etat indécis du Minas Gerais.

Adoubée par le président sortant Luis Inacio Lula da Silva, Dilma Rousseff aborde le second tour, ce dimanche, avec une avance supérieure à dix points dans les intentions de vote mesurées par les différents instituts de sondage.

"Je gouvernerai pour tous les Brésiliens. Il n'y aura pas de discrimination à l'encontre de partis, je ne gouvernerai pas seulement pour ma coalition", a-t-elle dit à Belo Horizonte, la capitale du Minas Gerais.

L'ancienne directrice de cabinet de Lula n'avait plus affiché une telle confiance depuis le premier tour, le 3 octobre dernier, dont les résultats ont déçu le Parti des travailleurs, persuadé que sa candidate l'emporterait sans avoir à en passer par un second tour.

Mais la percée électorale de l'écologiste Marina Silva, qui a réuni près de 20% des voix, a modifié le scénario, et l'équipe de campagne de Dilma Rousseff a dû se remobiliser pour le second tour face à José Serra.

Le dernier sondage, diffusé samedi par l'institut Sensus, crédite l'héritière de Lula de 50,3% des intentions de vote contre 37,6% pour l'ancien gouverneur de l'Etat de Sao Paulo.

"Nous devrions l'emporter avec une avance minimale de dix points de pourcentage et un maximum de 15 points", estime Andre Vargas, chargé de la communication au sein du Parti des travailleurs.

José Serra avait lui aussi choisi Belo Horizonte pour clore quatre mois d'une campagne axée sur la lutte contre la corruption qui n'a semble-t-il pas trouvé d'écho suffisant parmi l'électorat.

Depuis le rétablissement de la démocratie, en 1985, après deux décennies de dictature militaire, le candidat arrivé en tête dans le Minas Gerais a toujours été élu à la présidence du Brésil.

"L'élection n'est pas terminée. Une partie de l'électorat n'est pas sûre de son choix", veut croire Aecio Neves, gouverneur sortant du Minas Gerais et membre du Parti social-démocrate brésilien (PSDB) de Serra.

Mais les instituts de sondage ont décelé une baisse spectaculaire de la proportion des indécis dans les derniers jours de campagne. Ils ne seraient désormais que 4% de l'électorat, deux fois moins qu'en début de semaine.

Et même si tous les indécis du Minas Gerais votaient en faveur de Serra, Rousseff serait tout de même élue dimanche, assure le sondeur Marcos Coimbra, qui dirige l'institut Vox Populi basé à Belo Horizonte.

Henri-Pierre André pour le service français