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Répliques et vent secouent la nouvelle-zélande après le séisme

Dans le centre de Christchurch, en Nouvelle-Zélande, un bâtiment détruit par le séisme de magnitude 7,1 survenu dans la nuit de vendredi à samedi, le plus violent subi par le pays en 80 ans. La deuxième ville du pays était secouée dimanche par de fortes r

Dans le centre de Christchurch, en Nouvelle-Zélande, un bâtiment détruit par le séisme de magnitude 7,1 survenu dans la nuit de vendredi à samedi, le plus violent subi par le pays en 80 ans. La deuxième ville du pays était secouée dimanche par de fortes r - -

par Gyles Beckford WELLINGTON (Reuters) - De fortes répliques et des rafales de vents secouaient dimanche Christchurch, deuxième ville de...

par Gyles Beckford

WELLINGTON (Reuters) - De fortes répliques et des rafales de vents secouaient dimanche Christchurch, deuxième ville de Nouvelle-Zélande, où l'on s'affairait pour nettoyer les rues au lendemain du plus violent séisme subi par le pays en 80 ans.

Cette ville de 350.000 habitants située sur l'Île du Sud et les zones rurales alentour ont été ébranlées samedi avant l'aube par une secousse de magnitude 7,1 qui a renversé des lignes à haute tension, éventré des routes et fait s'écrouler les façades de nombreux bâtiments.

On n'a cependant signalé aucun décès et dénombré un faible nombre de blessés.

Selon les premières estimations, le montant des dégâts s'élève à environ deux milliards de dollars néo-zélandais (1,12 milliard d'euros). Le Premier ministre John Key a assuré que le fonds public d'assurance des catastrophes disposait de moyens suffisants pour répondre aux demandes d'aide.

De grandes infrastructures de Christchurch - les principaux ponts, l'aéroport, l'université et le stade qui doit accueillir des matches de la Coupe du monde de rugby l'année prochaine - semblent avoir été relativement épargnées. Mais l'examen dans les détails des dégâts est encore en cours.

L'état d'urgence décrété samedi pour faciliter la coordination des secours reste en vigueur dans toute la région, mais le couvre-feu imposé dans le centre de la ville a été levé.

"DES JOURS DIFFICILES"

"Des jours difficiles nous attendent et je ne suis pas optimiste", a prévenu le maire de Christchurch, Bob Parker.

"J'aimerais que l'activité reprenne dans le centre demain, mais vus certains bâtiments du quartier, c'est peu probable", a-t-il ajouté à la télévision néo-zélandaise.

Un demi-millier de bâtiments ont été endommagés, dont 90 dans le centre-ville, selon les autorités municipales.

Des répliques du séisme, d'une magnitude allant jusqu'à 5,1, continuaient de se faire sentir dimanche, occasionnant des chutes de briques et de gravats dans les rues.

Des vents soufflant jusqu'à 130 km/h étaient en outre attendus, ce qui laisse craindre que les immeubles fragilisés par le séisme ne subissent de nouveaux dégâts.

Environ 300 personnes ont été accueillies dans des centres d'urgence et un millier ont dû recevoir une aide alimentaire.

Le courant a été rétabli dans 90% de la région et l'eau pour 80% de la population, mais elle restait impropre à la consommation en raison de la contamination due aux dégâts subis par les canaux d'irrigation.

Après une visite de Christchurch, où il a grandi, le chef du gouvernement a évalué à "au moins un an" les opérations de nettoyage et de reconstruction.

"Ce n'est pas une entreprise à court terme et plusieurs semaines seront nécessaires pour faire le point sur ces problèmes", a ajouté John Key, devant les caméras de TVNZ.

Grégory Blachier et Jean-Philippe Lefief pour le service français