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Quatorze décès dus à E. coli en Allemagne, l'épidémie se répand

L'épidémie due à des concombres contaminés par la bactérie Escherichia coli, qui a fait 14 morts et touche plus de 300 personnes en Allemagne, s'est répandue dans plusieurs pays du nord de l'Europe et devrait prendre de l'ampleur dans les jours qui vienne

L'épidémie due à des concombres contaminés par la bactérie Escherichia coli, qui a fait 14 morts et touche plus de 300 personnes en Allemagne, s'est répandue dans plusieurs pays du nord de l'Europe et devrait prendre de l'ampleur dans les jours qui vienne - -

L'épidémie due à des concombres contaminés par la bactérie Escherichia coli, qui a fait 14 morts et touche plus de 300 personnes en Allemagne, s'est répandue dans plusieurs pays du nord de l'Europe et devrait prendre de l'ampleur dans les jours qui viennent.

Les autorités redoutent que le nombre de cas n'augmente, a dit Oliver Grieve, du Centre médical de l'université du Schleswig-Holstein, Land du Nord où de nombreux malades sont soignés.

La souche de la bactérie en question, décelée dans des concombres importés d'Espagne, est inconnue, ont fait savoir les autorités, avant une réunion de crise à Berlin.

On ignore si les légumes ont été contaminés sur le lieu de production, pendant le transport ou en Allemagne même.

Trois cas ont été signalés en France. D'autres ont été décelés en Grande-Bretagne, au Danemark et 36 cas ont été recensés en Suède.

Tous les malades, atteints d'un syndrome hémolytique et urémique (SHU), qui affecte le sang, les reins et, dans les cas graves, le système nerveux, ont effectué des séjours en Allemagne.

Selon le Centre européen pour la prévention et le contrôle des maladies (CEPCM), basé en Suède, il s'agit de l'une des plus importantes épidémies de STEC/SHU jamais recensées à travers le monde et de la plus grave épidémie de ce type en Allemagne, où 60 cas sont recensés en moyenne chaque année.

Cent quinze cas confirmés de contamination et 82 SHU ont été dénombrés au Centre médical de l'Université de Schleswig-Holstein, a poursuivi Oliver Grieve, soulignant que le total avait doublé en quelques jours. Pour la seule ville de Hambourg, le bilan est de 488 contaminations et 94 SHU.

INCUBATION DE SEPT À 15 JOURS

Les autorités allemandes ont déconseillé à la population de consommer des concombres, des tomates et de la laitue et certains de ces produits ont été retirés des étals.

"Puisque les experts en Allemagne et en Espagne ne parviennent pas à définir l'origine de l'agent avec certitude, l'alerte générale pour les légumes reste en vigueur", a déclaré dimanche le ministre allemande de l'Alimentation, de l'Agriculture et de la Protection des consommateurs, Ilse Aigner,

L'Espagne a dit lundi que rien ne prouve que l'épidémie soit due à des concombres espagnols et le secrétaire d'Etat à l'Union européenne, Diego Lopez Garrido, a annoncé que Madrid allait demander des explications aux auteurs de ces allégations.

Les exploitations maraîchères d'Andalousie, dans le sud de l'Espagne, perdent entre sept et huit millions d'euros par jour depuis que, la semaine dernière, les autorités allemandes ont lié la maladie à des concombres espagnols.

L'agence de sécurité alimentaire autrichienne a ordonné le rappel des concombres, tomates et aubergines bio cultivées par le producteur espagnol soupçonné d'être à l'origine de la contamination. Elle a précisé que 33 grands magasins autrichiens étaient affectés.

En France, les autorités ont fait savoir que la situation était sous surveillance, la bactérie ayant une période d'incubation de sept à 15 jours.

L'Institut national de veille sanitaire (InVS) recommande aux médecins hospitaliers ou libéraux français ayant diagnostiqué une diarrhée hémorragique ou un SHU survenus depuis le 20 avril chez des patients ayant séjourné en Allemagne dans les quinze jours précédant le début des symptômes de les signaler à leur agence régionale de santé.

Jean-Philippe Lefief et Nicole Dupont pour le service français, édité par Gilles Trequesser