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Quand Trump ironise sur la Syrie et cite Napoléon Bonaparte

Donald Trump lors d'une conférence de presse le jour de sa rencontre avec le président finlandais Sauli Niinisto, à la Maison Blanche

Donald Trump lors d'une conférence de presse le jour de sa rencontre avec le président finlandais Sauli Niinisto, à la Maison Blanche - Brendan Smialowski / AFP

Le président américain a annoncé lundi qu'il prendrait des sanctions contre des dirigeants turcs en réponse à l'offensive d'Ankara contre les Kurdes dans le nord-est de la Syrie. Mais dans un tweet surprenant, il a évoqué les potentiels soutiens des forces kurdes en faisant référence à Napoléon Bonaparte.

Donald Trump n'est pas féru d'histoire. Lundi, pourtant, au détour d'un tweet, le président américain a fait une allusion inattendue à... Napoléon Bonaparte.

"Pourquoi protéger le territoire de notre ennemi?"

"Après avoir vaincu à 100% le califat du groupe Etat islamique, j'ai retiré l'essentiel de nos troupes de Syrie", a-t-il écrit.
"J'ai dit à mes généraux, pourquoi devrions-nous nous battre pour la Syrie et Assad afin de protéger le territoire de notre ennemi ? Quiconque veut aider la Syrie à protéger les Kurdes, pas de problème pour moi, que ce soit la Russie, la Chine ou Napoléon Bonaparte". 
"J'espère que cela se passera bien pour tout le monde, nous nous sommes à 11.000 kilomètres!", a-t-il ajouté.

S'agit-il d'une allusion ironique à Emmanuel Macron, avec qui il s'est entretenu par téléphone dans la soirée de lundi? Lors de cet échange, le président français a alerté son homologue américain sur la "nécessité absolue d'empêcher" une résurgence de Daesh.

Depuis l'annonce il y a huit jours, dans une certaine confusion, du retrait de troupes américaines des abords de la frontière turco-syrienne, qui a ouvert la voie à une intervention militaire turque, le dirigeant républicain souffle le chaud et le froid, suscitant de réelles interrogations sur la stratégie américaine dans cette région du monde.

Jeanne Bulant avec AFP