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Qatar: disparition de deux Britanniques qui enquêtaient sur le sort des ouvriers du Mondial

Ouvriers sur le chantier de l'al-Wakrah Stadium, l'un des chantiers du Mondial 2022, au Qatar, le 20 mai dernier (photo d'illustration).

Ouvriers sur le chantier de l'al-Wakrah Stadium, l'un des chantiers du Mondial 2022, au Qatar, le 20 mai dernier (photo d'illustration). - Qatar Committee Delivery and Legacy - AFP

L'ONG pour laquelle ils travaillent indique qu'ils s'étaient récemment plaints d'être "harcelés" et "suivis" par la police qatarie.

Ils enquêtaient sur les conditions de travail des ouvriers immigrés travaillant sur les chantiers du Mondial 2022. Krishna Upadhyaya et Ghimire Gundev, deux ressortissants britanniques, ont disparu à Doha après s'être plaints d'être suivis par la police, a annoncé ce mercredi l'ONG pour laquelle ils oeuvraient au Qatar. Dans la foulée, la Grande-Bretagne a indiqué qu'elle cherchait à vérifier des "informations" concernant leur possible "arrestation".

Dans un communiqué, l'ONG de défense des droits de l'Homme Amnesty International appelle les autorités qataries à communiquer immédiatement sur le sort des deux hommes. "Si les autorités qataries ont arrêté ces hommes, elles doivent expliquer pourquoi, où, et si des faits leur sont reprochés", déclare ainsi Saïd Boumedouha, directeur adjoint d'Amnesty pour le Moyen-Orient et l'Afrique du Nord. Pour Amnesty, Krishna Upadhyaya et Ghimire Gundev ont "pu être arrêtés en raison de leur travail sur les droits de l'Homme".

"Harcelés et suivis par la police"

Depuis l'attribution en 2010 du Mondial de football 2022, l'émirat du Qatar fait l'objet de vives critiques des organisations de droits de l'Homme, qui dénoncent le sort réservé aux travailleurs étrangers. Les deux Britanniques, employés par l'ONG norvégienne Global Network for Rights and Development, enquêtaient sur leurs conditions de travail, après les promesses faites en février par les autorités de mener des réformes pour répondre aux critiques internationales. Selon l'ONG, Krishna Upadhyaya avait récemment envoyé un SMS à ses employeurs en indiquant que lui et son collègue "étaient harcelés et suivis par la police qatarie".

M. T. avec AFP