Présidentielle au Brésil: duel entre Dilma Rousseff et Marina Silva

La présidente sortante Dilma Rousseff et la sociale-démocrate Marina Silva devraient passer le premier tour de la présidentielle brésilienne, selon les sondages brésiliens. Mais le suspense reste entier pour le second.

Le Brésil se prépare pour l'élection présidentielle, dont le premier tour aura lieu ce dimanche et le second le 26 octobre. Il opposera principalement l'actuelle présidente du Brésil, Dilma Rousseff, à la candidate sociale-démocrate du PSB, Marina Silva.

La première brigue un second mandat après 4 ans passés à la tête de l'État. Elle avait succédé en 2010 au charismatique Luiz Inacio Lula Da Silva, dit "Lula", également avec le Parti travailliste.

Rousseff en tête du premier tour

Face à elle, Marina Silva n'a fait son entrée dans la course qu'à partir d'août 2014, propulsée de manière inattendue en remplacement d'Eduardo Campos, mort dans un accident d'avion.

Selon un sondage de l'institut Datafolha paru vendredi, Marina Silva, avec 27% d'intentions de vote, bénéficie d'une plus grande popularité que son prédécesseur, mais ce n'est pas encore assez pour rattraper Dilma Rousseff, créditée de 40%. En troisième position, le centriste Aécio Nevez ne récolterait quant à lui que 18% des voix.

Deux femmes de gauche

Les deux femmes de gauche ont toutefois su mener campagne sur des thèmes différents: Dilma Rousseff souhaite étendre les programmes d'action sociale pour combattre la pauvreté, tandis que Marina Silva veut se concentrer sur la lutte contre la corruption et la croissance économique du pays.

Le Brésil souffre actuellement d'une inflation combinée à un taux de croissance qui a fortement ralenti ces quatre dernières années. De nombreux mouvements sociaux ont émaillé le mandat de Dilma Rousseff, comme les protestations qui avaient éclaté après l'augmentation du prix du ticket de bus à Porto Alegre en 2013, ou encore les manifestations avant la Coupe du monde cette année.

Toutefois, cela ne devrait pas suffire à Marina Silva pour vaincre la présidente sortante, qui bénéficierait d'un avantage de 4 points en cas de second tour. Mais rien ne semble joué car le vent n'a tourné que la semaine dernière en faveur de Dilma Rousseff. Verdict le 26 octobre.

Rémy Demichelis