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Poutine a inauguré le nouveau pont reliant la Crimée annexée à la Russie

Vladimir Poutine inaugure le pont entre la Crimée et la Russie le 15 mai 2018.

Vladimir Poutine inaugure le pont entre la Crimée et la Russie le 15 mai 2018. - Alexander NEMENOV, POOL/AFP

Le pont de 19 kilomètres a été inauguré ce mardi par Vladimir Poutine. Pour la Cour de justice de l'Union Européenne il représente une violation du territoire ukrainien.

Le président russe Vladimir Poutine a traversé ce mardi le nouveau pont reliant la Russie à la Crimée au volant d'un camion orange, inaugurant le tronçon routier de ce pont hautement symbolique pour le Kremlin, selon les images retransmises en direct à la télévision.

Suivi d'une dizaine de camions également oranges et autres véhicules, le président, en jeans et blouson noir, s'est installé au volant du véhicule, a desserré le frein à main et a commencé à rouler sur le "Pont de Crimée", long de 19 km qui relie la péninsule de Taman, dans le sud de la Russie, à la péninsule ukrainienne de Kertch, en Crimée, annexée par Moscou en mars 2014.

Atteinte à l'intégrité territoriale de l'Ukraine

L'Ukraine, qui a plusieurs fois dénoncé la construction de ce pont comme une atteinte à sont intégrité territoriale, a mené ce mardi des perquisitions dans les locaux à Kiev de deux médias russes, la télévision RT et l'agence de presse Ria Novosti.

Si les autorités ukrainiennes n'ont pas fait le lien entre ces perquisitions et l'inauguration, la rédactrice en chef de RT, Margarita Simonian, a estimé sur Twitter que Kiev avait décidé de se venger sur nous pour le Pont de Crimée".

Pour la Russie, le "Pont de Crimée" doit permettre de réduire l'isolement tant géographique qu'économique de la Crimée, annexée de l'Ukraine en mars 2014 après une intervention des forces spéciales russes et un référendum de rattachement dénoncé comme "illégal" par Kiev et les Occidentaux.

Une enquête ouverte aux Pays-Bas

Le chantier du "Pont de Crimée" constitue une violation de l'intégrité territoriale de l'Ukraine, a elle aussi estimé la Cour de justice de l'Union européenne.

Début mai, les Pays-Bas ont annoncé l'ouverture d'une enquête sur l'implication présumée de sept entreprises néerlandaises dans la construction de ce pont, estimant qu'en vertu des sanctions européennes contre la Russie, il leur était interdit de participer à ce chantier.

M. F. avec AFP