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Pour Trump, "il y a eu des torts des deux côtés" à Charlottesville

Ce mardi, Donald Trump est revenu sur sa réaction très discutée après la mort d'une manifestante antiraciste ce samedi à Charlottesville, en Virginie. Il a également défendu la cause de son conseiller, Steve Bannon. Des déclarations qui pourraient bien donner un tour nouveau à la polémique.

Le président américain Donald Trump a défendu mardi sa réaction initiale, très controversée, aux violences, durant lesquelles une jeune femme a perdu la vie renversée par un suprémaciste blanc, qui ont secoué samedi Charlottesville, estimant qu'il y avait des torts "des deux côtés".

Une femme de 32 ans a été tuée à Charlottesville quand un sympathisant néo-nazi de 20 ans, James Fields, a intentionnellement percuté avec son véhicule des contre-manifestants. Lors d'un échange houleux avec les journalistes depuis la Trump Tower à New York, le président américain a commencé par expliquer que sa première déclaration, samedi, lorsqu'il avait renvoyé les différentes parties dos-à-dos, s'expliquait par le manque d'informations dont il disposait. Mais face au feu roulant des questions, Donald Trump a ensuite justifié sa première approche. "J'ai regardé de très près, de beaucoup plus près que la plupart des gens. Vous aviez un groupe d'un côté qui était agressif. Et vous aviez un groupe de l'autre côté qui était aussi très violent. Personne ne veut le dire", a-t-il affirmé. "Que dire de l'Alt left qui a attaqué l'Alt right (terme qui désigne la droite alternative) comme vous dites ? N'ont-ils pas une part de responsabilité ? Ont-ils un problème ? Je pense que oui", a-t-il lancé.

"Steve Bannon est une bonne personne"

Le président des Etats-Unis a également défendu ce mardi Steve Bannon, son très controversé conseiller stratégique, estimant que c'était "quelqu'un de bien, pas un raciste". "J'aime bien M. Bannon, c'est un ami", a-t-il déclaré, tout en soulignant qu'il était arrivé "tard" dans son équipe et en laissant planer le doute sur son avenir. "Nous verrons ce qui arrivera à M. Bannon", a-t-il ajouté.

Le quotidien New York Times avait écrit ce même jour que le magnat des médias Rupert Murdoch avait récemment exhorté Donald Trump à limoger Steve Bannon, chantre de la droite alternative américaine. Selon le journal, c'est au cours d'un dîner à la Maison Blanche début août que Rupert Murdoch - fondateur de Fox News - a enjoint le président de se débarrasser de l'ancien patron du site Breitbart, dont il a fait une plateforme pour l'extrême droite américaine, rebaptisée "alt-right" ou droite alternative.

CBS News a également affirmé que Steve Bannon était dans une position précaire, notamment après les critiques essuyées par M. Trump concernant sa réaction au drame de Charlottesville samedi, où une manifestante a été tuée par un sympathisant néo-nazi qui a foncé dans la foule avec sa voiture. Steve Bannon "fait l'objet en réalité une presse très injuste", a relevé Donald Trump. "C'est une bonne personne", a appuyé le président.

R.V. avec AFP