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Pour se remettre d'une dépression, une orang-outan nommée Sandra quitte l'Argentine pour une réserve de Floride

L'orang-outan Sandra au zoo de Buenos Aires, en 2014

L'orang-outan Sandra au zoo de Buenos Aires, en 2014 - Juan Mabromata / AFP

La justice a décidé en 2015 que l'orang-outan Sandra est un "être sensible", et que soins et bien-être devaient lui être garantis. Elle a quitté le zoo de Buenos Aires pour vivre dans une réserve de 40 hectares en Floride, en compagnie d'autres orang-outans.

La justice argentine considère Sandra comme "un être sensible" ayant des droits. Cet orang-outan femelle doit arriver ce vendredi aux Etats-Unis pour se remettre de la dépression dont elle souffrait à Buenos Aires, selon des sources judiciaires.

Sandra a été embarquée sur un vol régulier entre Buenos Aires et Dallas (Texas), à l'intérieur d'une cage métallique ventilée installée dans la soute de l'appareil. Des vétérinaires l'accompagnaient pendant le vol pour prendre soin d'elle. Après une vie en captivité, la destination de Sandra est une réserve de 40 hectares située à Wauchula, en Floride, où vivent des orangs-outans venus de divers pays et provenant de cirques ou de zoos.

Un "être sensible" ayant des droits

Née en 1986 au zoo de Rostock, en Allemagne, Sandra a été transférée en 1994 dans celui de Buenos Aires. En 2015, son cas a suscité un intérêt international lorsqu'un tribunal argentin, saisi de son mauvais état de santé, a statué qu'elle était "un être sensible", "un sujet non humain ayant le droit à la liberté".

Le tribunal a jugé que Sandra pouvait bénéficier de l'habeas corpus, ou protection de la liberté individuelle, que sollicitait pour elle une association de protection des animaux. Le zoo de Buenos Aires a été démantelé par les autorités et transformé en un écoparc avec peu d'espèces animales.

La chaire de Bien-Etre Animal de la faculté vétérinaire de l'Université de Buenos Aires a alors déclaré que la réduction imposée à Sandra de son espace sensoriel à la suite de cette transformation de ses conditions de vie la mettait en danger et qu'il était nécessaire de la transporter dans un lieu plus vaste. Le tribunal lui a donné raison en statuant que soins et bien-être devaient être garantis à Sandra.

J. G. avec AFP