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Pour mahmoud abbas, israël doit choisir entre paix et colonies

Intervenant devant l'Assemblée générale de l'Onu, le président palestinien Mahmoud Abbas a promis samedi de tout faire pour favoriser la réussite des négociations avec Israël mais il a demandé à ses interlocuteurs de choisir entre la paix et les colonies.

Intervenant devant l'Assemblée générale de l'Onu, le président palestinien Mahmoud Abbas a promis samedi de tout faire pour favoriser la réussite des négociations avec Israël mais il a demandé à ses interlocuteurs de choisir entre la paix et les colonies. - -

par Manuela Badawy NATIONS UNIES (Reuters) - Le président palestinien Mahmoud Abbas a promis samedi de tout faire pour favoriser la réussite des...

par Manuela Badawy

NATIONS UNIES (Reuters) - Le président palestinien Mahmoud Abbas a promis samedi de tout faire pour favoriser la réussite des négociations avec Israël mais il a demandé à ses interlocuteurs de choisir entre la paix et les colonies.

Les discussions directes entre Benjamin Netanyahu et Mahmoud Abbas ont été relancées ce mois-ci alors qu'arrive à expiration dimanche le moratoire de dix mois sur les constructions dans les colonies juives de Cisjordanie.

Intervenant devant l'Assemblée générale de l'Onu, le président palestinien n'a pas fait mention de ce sujet, vieux point de discorde qui a longtemps entravé la reprise du dialogue au Proche-Orient.

Le moratoire décrété par Netanyahu doit prendre fin dimanche 26 septembre, selon les colons israéliens, jeudi 30 septembre, selon les estimations des Palestiniens.

La question demeurant en suspens, Abbas a pris soin de ne formuler aucune menace directe, ni d'évoquer la possibilité d'une rupture du dialogue sur ce sujet particulièrement sensible. Il a seulement promis de faire "un effort sincère" pour parvenir à un accord de paix avec les Israéliens dans le délai d'un an.

En revanche, le président palestinien a clairement indiqué que l'Etat hébreu devra mettre fin à ses activités de peuplement s'il veut que les négociations aient chance de succès.

"Israël doit choisir entre la paix et la poursuite de la colonisation", a-t-il dit.

NÉGOCIATIONS INTENSES

A plusieurs reprises, Abbas avait menacé de rompre les fragiles négociations avec le Premier ministre israélien à ce propos. L'administration Obama, très impliquée dans le processus, a tenté d'inciter ses alliés israéliens à prolonger le moratoire.

Benjamin Netanyahu continue de résister aux pressions américaines, étant contraint de composer avec des représentants ultranationalistes au sein de son gouvernement.

Vendredi, le chef de l'Autorité palestinienne a rencontré à New York la secrétaire d'Etat américaine Hillary Clinton qui a tenté de persuader les Palestiniens de poursuivre le dialogue.

"Les négociations sont assez intenses en ce moment", a commenté Jeffrey Feltman, chargé du Proche-Orient au secrétariat d'Etat.

"Nous pressons les Israéliens pour qu'ils prolongent le moratoire et nous expliquons aux Palestiniens qu'ils n'ont aucun intérêt à quitter les négociations maintenant", a expliqué Feltman.

Devant l'Assemblée générale de l'Onu, Mahmoud Abbas a ajouté qu'Israël devait prendre un certain nombre de mesures complémentaires pour arrêter les implantations dans les territoires occupés, mettre fin au blocus de la bande de Gaza et démanteler la barrière de sécurité entourant la Cisjordanie.

Abbas a précisé que ces demandes ne "constituaient pas des préconditions arbitraires dans le processus de paix". "L'application par Israël de ces obligations et de ses engagements permettra de créer l'environnement nécessaire à la réussite des négociations et offrira une crédibilité à l'accord final qui sera dégagé", a-t-il poursuivi.

Le ministre égyptien des Affaires étrangères, Ahmed Aboul Gheit, a estimé lors de son intervention qu'Israël sera tenu pour responsable si les négociations échouent sur la question des colonies.

Manuela Badawy et Louis Charbonneau; Pierre Sérisier pour le service français