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Plus de fuite radioactive à la centrale de Fukushima, dit Tepco

Au niveau du réacteur n°2 de la centrale nucléaire de Fukushima, avant et après la réparation de la fissure d'où s'échappait de l'eau radioactive. Selon un porte-parole de l'exploitant Tepco, les fuites, qui avaient diminué après l'injection d'un mélange

Au niveau du réacteur n°2 de la centrale nucléaire de Fukushima, avant et après la réparation de la fissure d'où s'échappait de l'eau radioactive. Selon un porte-parole de l'exploitant Tepco, les fuites, qui avaient diminué après l'injection d'un mélange - -

par Chizu Nomiyama et Yoko Nishikawa TOKYO (Reuters) - L'eau contaminée qui s'échappait du réacteur n°2 de la centrale nucléaire de Fukushima,...

par Chizu Nomiyama et Yoko Nishikawa

TOKYO (Reuters) - L'eau contaminée qui s'échappait du réacteur n°2 de la centrale nucléaire de Fukushima, endommagée par le séisme du 11 mars, ne s'écoule plus, a annoncé mercredi Tokyo Electric Power Co (Tepco).

"Les fuites ont diminué hier lorsque nous avons injecté un mélange de verre liquide et de durcissant et elles ont désormais cessé", a déclaré un porte-parole de la compagnie qui exploite centrale, interrogé par Reuters.

Faute de place, Tepco reste toutefois dans l'obligation de déverser dans l'océan Pacifique une partie de l'eau radioactive utilisée pour refroidir le coeur des réacteurs et empêcher une aggravation de la situation.

Un premier "délestage" de 11.500 tonnes sur les 60.000 stockées sur le site est en cours et l'opération devrait se poursuivre jusqu'à vendredi. Elle n'aura pas de conséquences sanitaires pour les populations, a assuré Hidehiko Nishiyama, directeur adjoint de l'Agence de sûreté nucléaire et industrielle.

Le gouvernement envisage néanmoins de contrôler plus étroitement la vente des produits de la pêche après la découverte de poissons contaminés. L'Inde est par ailleurs devenue le premier pays à interdire totalement l'importation de produits alimentaires en provenance du Japon.

DÉDOMMAGEMENTS

Tepco a par ailleurs commencé à verser des dédommagements à des municipalités pour venir en aide aux personnes évacuées ou qui ont été touchées par des émissions radioactives.

L'opérateur doit faire face à une immense facture pour réparer les dégâts créés par ses réacteurs endommagés par le tremblement de terre et le tsunami qui ont ravagé le nord-est du Japon le 11 mars dernier.

"Nous continuons à négocier les montants que nous assumerons et dans quelle proportion nous aurons l'assistance du gouvernement", a déclaré le vice-président de Tepco Takashi Fujimotohe lors d'une conférence de presse.

Selon lui, la société nippone a offert 20 millions de yen (167.000 euros) de dédommagement à chaque ville située dans les environs de la centrale.

Un autre dirigeant de Tepco a indiqué que l'opérateur avait offert cette somme à dix villes mais que l'une d'entre elles l'avait refusée.

L'action de l'entreprise a perdu plus de 80% de sa valeur depuis le début de la crise.

La catastrophe, qui a plongé le Japon dans une crise sans précédent depuis la Seconde Guerre mondiale, a fait 28.000 morts et disparus.

Jean-Stéphane Brosse, Benjamin Massot, Marine Pennetier et Jean-Philippe Lefief, pour le service français