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Plainte de la femme d'un ouvrier du textile mort au Bangladesh

Les restes de l'immeuble de huit étages qui s'est effondré le 24 avril aux environs de Dacca, au Bangladesh, faisant plus de 600 morts. L'épouse de l'un des ouvriers du textile tué dans l'effondrement a porté plainte dimanche contre le propriétaire de l'i

Les restes de l'immeuble de huit étages qui s'est effondré le 24 avril aux environs de Dacca, au Bangladesh, faisant plus de 600 morts. L'épouse de l'un des ouvriers du textile tué dans l'effondrement a porté plainte dimanche contre le propriétaire de l'i - -

par Serajul Quadir et Ruma Paul DACCA (Reuters) - L'épouse d'un ouvrier du textile tué dans l'effondrement, le 24 avril, d'un bâtiment de huit...

par Serajul Quadir et Ruma Paul

DACCA (Reuters) - L'épouse d'un ouvrier du textile tué dans l'effondrement, le 24 avril, d'un bâtiment de huit étages des environs de Dacca abritant des ateliers de confection a porté plainte dimanche contre le propriétaire de l'immeuble.

Selon un dernier bilan, cette catastrophe survenue au Rana Plaza de Savar, à une trentaine de km de la capitale bangladaise, a fait 622 morts.

Des plaintes pour homicide ont également été déposées contre le propriétaire d'un des ateliers de confection situé à l'intérieur du bâtiment et contre un ingénieur de la ville.

Le propriétaire du Rana Plaza, Mohammed Sohel Rana, un des responsables locaux du Front de la jeunesse de la Ligue Awami au pouvoir, est sous les verrous, ainsi que huit autres personnes.

Ils encourent la peine de mort s'ils sont reconnus coupables d'homicide.

Dimanche, les proches des victimes se sont rassemblés par centaines sur les lieux du drame. Certains brandissaient des photos des disparus. Une adolescente a éclaté en sanglots après avoir reconnu sa mère grâce à la robe qu'elle portait alors que son corps était extrait des ruines.

Cinquante-trois corps ont été retrouvés dimanche. Il est de plus en plus difficile de procéder aux identifications compte tenu de la décomposition des corps. Les autorités se servent des papiers d'identité et des numéros de téléphone retrouvés sur les victimes.

La femme qui a porté plainte contre Mohammed Sohel Rana affirme que son mari a été obligé de se rendre au travail le 24 avril malgré les énormes fissures apparues sur les murs la veille de l'effondrement, a déclaré un des avocats travaillant sur cette affaire.

Construit, selon les autorités, avec des matériaux de mauvaise qualité et sans les autorisations nécessaires, le Rana Plazza n'a pas pu supporter les secousses induites par les groupes électrogènes qui fonctionnaient à l'intérieur, a déclaré le Bureau pour la promotion des exportations, une émanation du ministère du Commerce, dans un communiqué.

Le Bureau a recommandé l'indemnisation des familles des victimes et de procéder à des inspections dans d'autres usines, a déclaré, sous le sceau de l'anonymat, un responsable au fait du rapport.

Danielle Rouquié pour le service français, édité par Jean-Loup Fievet