Ottawa réagit après l'attitude du chef de la diplomatie chinoise avec une journaliste
Les autorités canadiennes se sont plaintes auprès du ministre chinois des Affaires étrangères des réponses acerbes qu'il a tenues à une journaliste l'interrogeant sur les droits de l'homme à Ottawa. Pour éteindre la polémique née de plusieurs réponses menaçantes de Wang Yi, ministre des Affaires étrangères chinois, adressées à une journaliste canadienne qui l’interrogeait sur la thématique des droits de l’homme en Chine, le Premier ministre Justin Trudeau a dû s’employer.
D’autant plus que Stéphane Dion, le chef de la diplomatie canadienne, présent lors de l’algarade, n’était pas immédiatement intervenu. Ce mercredi, la journaliste s'était enquis de l'avancée des libertés individuelles en Chine avant de s'entendre répondre par Wang Yi: "Votre question est empreinte de préjugés et d'arrogance. C'est totalement inacceptable. Ne reposez plus ce genre de questions irresponsables."
"Mécontentement" exprimé
Lors d’un point presse à Winnipeg, le Premier ministre canadien a déclaré que "le ministre Dion et des responsables du ministère des Affaires étrangères ont exprimé notre mécontentement au ministre chinois des Affaires étrangères et à l'ambassadeur de Chine au Canada (...) pour la manière avec laquelle notre journaliste a été traitée".
Par la suite, le dirigeant canadien a assuré: "Chaque fois que je rencontre des représentants du gouvernement chinois, ou de la Chine en général a-t-il poursuivi, j'insiste sur nos inquiétudes quant aux droits de l'homme".