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« On ne peut pas défier éternellement la Russie »

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Le numéro 2 de l’Ambassade de Russie en France Artem Studennikov a précisé la position russe et l’évocation de la guerre froide.

Artem Studennikov, premier conseiller et chef du service politique de l'Ambassade de la Fédération de Russie en France, est revenu sur la reconnaissance par le président russe Medvedev de l'Ossétie du Sud et de l'Abkhazie et sur l'évocation de la « guerre froide » par ce dernier : « Nous sommes entrés dans une période de turbulences dans les relations, une période qui n'a pas été voulue par la Russie. Une période dont l'Occident pour une grande partie est responsable. En tout cas, c'est notre vision. On peut dire que les américains ont joué un rôle important dans la dégradation des relations en voulant précipiter l'entrée de l'Ukraine et de la Géorgie dans l'OTAN, en voulant installer des bases militaires en Pologne, en République Tchèque, en Roumanie, en Bulgarie, en évoquant l'installation de sites militaires en Géorgie... Ils n'ont pas contribué à l'amélioration des relations ».

« On ne peut pas défier éternellement la Russie. N'oubliez pas que la reconnaissance de l'Ossétie du Sud et de l'Abkhazie a eu lieu après l'offensive de la Géorgie. On n'a pas reconnu ces deux républiques comme ça, c'était la réaction à une agression armée. Les Géorgiens ont montré qu'ils ne veulent pas attendre, ils veulent résoudre ce problème, reprendre ces deux territoires par la force armée. C'était leur décision et nous avons l'impression qu'ils ont reçu leur feu vert de la part de leur meilleur allié, les Etats-Unis. Peut-être ont-ils mal compris les signaux qui sont venus de Washington, mais les Américains ont joué un rôle important dans la déstabilisation de la situation dans la région ».