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Nouvelle-Zélande

Une femme rapporte un livre à la bibliothèque avec 67 ans de retard

Une femme a rapporté un livre à la bibliothèque d'Auckland avec 67 ans de retard.

Une femme a rapporté un livre à la bibliothèque d'Auckland avec 67 ans de retard. - Hege - Flickr

Une bibliothécaire d’Auckland, en Nouvelle-Zélande, a eu la surprise de voir revenir dans ses rayons un livre emprunté 67 ans plus tôt.

Soixante-sept ans, 4 mois et 12 jours. Voilà précisément la durée pendant laquelle l’ouvrage Myths and legend of Maoriland de AW Reed est resté en dehors des rayons de la bibliothèque d’Auckland.

La femme en possession du livre s’est présentée ce jeudi à la bibliothèque, demandant à la bibliothécaire, médusée, combien elle devait payer pour ses jours de retard. "Elle m’a expliqué qu’elle avait emprunté le livre lorsqu’elle était enfant. Elle a déménagé et a accidentellement emporté l’ouvrage avec elle. Elle pensait à nous le rapporter depuis des années mais n’en a jamais eu l’occasion" explique Zoé Cornélius au Guardian.

15.000 euros de frais de retard

Si, au dos de l’ouvrage, il est précisé que les usagers qui rendent leur livre avec retard doivent s’acquitter de frais de 3 pence pour la première semaine puis 1 penny par jour ensuite, l’usagère distraite ne paiera pas le moindre centime. "Elle ne paiera pas les indemnités de retard car elle était enfant au moment de l’emprunt et les enfants ne paient pas ces frais", a indiqué Zoé Cornélius.

Une faveur qui lui permet d’économiser près de 15.000 euros de frais correspondant à ces 24.605 jours de retard. Pas de quoi chagriner la bibliothécaire, "elle semblait gênée mais elle m’a dit qu’elle avait apprécié le livre et l’avait lu de nombreuses fois au fils des décennies. Cela m’a rendue heureuse de me dire que l’ouvrage avait séjourné dans une bonne maison". 

Depuis que cette histoire a été rendue publique, de nombreux emprunteurs auraient contacté la bibliothèque afin de savoir s’ils pouvaient, eux aussi, être exonérés des frais de retard, s’ils se décidaient enfin à rapporter leurs livres.

Clémence Leleu