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Nouvelle-Zélande

Tuerie de Christchurch: l'Australien inculpé plaide non coupable

Attentats de Christchurch : l’auteur du carnage inculpé pour meurtre.

Attentats de Christchurch : l’auteur du carnage inculpé pour meurtre. - SFR Presse

Celui qui se définit lui-même comme un suprémaciste blanc est apparu à son audience le sourire aux lèvres, suscitant la colère des survivants du massacre qui a bouleversé la Nouvelle-Zélande.

L'extrémiste australien Brenton Tarrant, inculpé pour le meurtre de 51 fidèles en mars dans l'attentat contre deux mosquées de Christchurch, en Nouvelle-Zélande, a suscité vendredi la colère des victimes en apparaissant le sourire aux lèvres à l'audience, alors que ses avocats plaidaient non coupable en son nom.

Son conseil, Shane Tait, a déclaré à la Haute Cour de cette grande ville du sud de l'archipel que son client plaidait "non coupable de tous les chefs d'accusation", ce qui a aussi provoqué l'incrédulité des survivants et proches des victimes du carnage.

Procès en mai 2020

Brenton Tarrant, qui se définit lui-même comme un suprémaciste blanc, est apparu lors de cette brève audience par visioconférence depuis la prison de haute sécurité d'Auckland.

Il a été inculpé de 51 chefs de meurtre, de 40 chefs de tentative de meurtre et d'un chef d'acte terroriste. Son procès débutera en mai 2020, a annoncé vendredi le juge.

Le 15 mars, cet Australien de 28 ans avait ouvert le feu pendant la prière du vendredi dans deux mosquées de Christchurch, la plus grande ville de l'île du Sud. Il avait diffusé son action en direct sur Facebook.

Apte à être jugé

Le sourire qu'il a affiché lors de la retransmission à l'audience a provoqué la colère des survivants de ce qui est le pire massacre commis de l'histoire moderne néo-zélandaise. Ils étaient massés en nombre sur les bancs du public.

Au cours de l'audience de vendredi, le tribunal a été informé que des expertises psychiatriques avaient établi que Tarrant était apte à être jugé, selon un communiqué diffusé par le juge Cameron Mander peu après l'audience.

Durcissement de la législation sur les armes

Le juge Cameron Mander a fixé au 4 mai 2020 l'ouverture d'un procès qui devrait s'étaler sur au moins six semaines. Mais des juristes relèvent que ce procès, le plus grand jamais organisé en Nouvelle-Zélande, pourrait durer deux fois plus longtemps. Une nouvelle audience a été fixée au 15 août.

Le juge Mander a interdit aux médias de prendre des photos ou des vidéos de l'apparition de Tarrant sur la transmission audiovisuelle diffusée pendant l'audience. Il a en revanche autorisé l'utilisation d'images prises lors d'une audience précédente qui avait eu lieu en avril.

À la suite du massacre de Christchurch, le gouvernement néo-zélandais a durci la législation locale sur les armes et a annoncé qu'il allait réexaminer les lois concernant la répression des discours de haine.

Jules Pecnard avec AFP