BFMTV
Australie

Une Australienne parle avec un accent français après un choc

Leanne Rowe est desespérée de parler avec un accent français depuis son accident de voiture.

Leanne Rowe est desespérée de parler avec un accent français depuis son accident de voiture. - -

Une Australienne parle depuis huit ans avec un accent français à la suite d'un choc à la tête, un phénomène rare appelé "syndrome de l'accent étranger" et qui affecte profondément sa vie quotidienne.

Elle n'a jamais voyagé en France, n'a pas d'amis français, et ne parle pas un mot de notre langue. Pourtant, depuis huit ans, l'Australienne Leanne Rowe, née sur l'île de Tasmanie où elle a passé toute sa vie, parle anglais avec un accent français, à la suite d'un choc à la tête.

Un phénomène très rare que les médecins nomment "syndrome de l'accent étranger", et qui affecte profondément le quotidien de cette mère de famille, grièvement blessée en 2005 dans un accident de voiture.

Au terme de sa convalescence, Leanne Rowe avait changé d'accent. "Ca me met en colère car je suis Australienne. Je ne suis pas Française, bien que je n'ai rien contre les Français!", a-t-elle confié à la télévision. Cette élocution particulière l'a complexée, angoissée et isolée subitement. "Je préfère la nuit parce que c'est très paisible, il n'y a pas beaucoup de gens".

Cas très rares dans le monde

Selon le docteur de la famille, Robert Newton, lui aussi interrogé par la télévision, Leanne Rowe est le second cas connu en Australie de "syndrome de l'accent étranger". "Elle avait un accent australien normal" avant l'accident, affirme le médecin, qui la connaissait avant ses blessures. "Elle a étudié le français à l'école mais elle n'est jamais allée en France et n'a pas d'amis français".

Le syndrome de l'accent étranger a été défini en 1907 pour la première fois et n'a été diagnostiqué depuis que quelques dizaines de fois. Il est causé, pensent les médecins, par une lésion dans la partie du cerveau consacrée au langage.

En 2010, une Néo-zélandaise souffrant de sclérose en plaques s'était mise à parler anglais avec un accent tantôt du nord de Londres, tantôt gallois et tantôt écossais. Une radio avait révélé des lésions sur la partie du cerveau qui contrôle le langage.