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Le WikiLeaks Party fait face à une vague de départs

es membres parmi les plus symboliques ont abandonné la campagne et quitté le parti.

es membres parmi les plus symboliques ont abandonné la campagne et quitté le parti. - -

Première crise politique pour le WikiLeaks parti, issu de l'organisation de Julian Assange. A cause de tensions interne, le parti subit une importante vague de démissions en pleine campagne électorale pour le Sénat australien.

Le jeune WikiLeaks Party, qui est dans la course électorale du Sénat australien, fait face à la première crise majeure de son histoire, qui prend la forme d'une hémorragie de ses effectifs. Des membres parmi les plus symboliques ont abandonné la campagne et quitté le parti.

La dernière défetion en date est celle de Leslie Cannold, un personnage tellement proche de Julian Assange qu’elle devait être celle qui le remplacerait si jamais il ne pouvait quitter l’ambassade équatorienne où il est retranché, à Londres.

Cette décision fait suite aux tentatives de certains membres de passer outre les décisions du conseil national. L’ancienne candidate explique: “J’avais la volonté de rester et de me battre tant que je croyais qu’il restait une chance que démocratie, transparence et responsabilité allaient prévaloir dans ce parti. Mais lorsqu’un membre du parti pervertit le processus en demandant aux autres de le joindre en secret pour créer un centre de pouvoir alternatif qui pervertit son organisation propre, plus rien ne fait sens.”

Des alliances avec l'extrême-droite

Selon elle, le WikiLeaks Party n’est pas ce qu’il prétend être, “un parti démocratique qui croit à la transparence et à la responsabilité, et travaille dans cette direction.” Cette décision intervient quelques jours après le scandale des listes de préférences du parti en Nouvelles Galles du Sud et Australie de l’Est.

En Australie, les électeurs choisissent leurs candidats par ordre de préférence, et les partis annoncent les formations concurrentes dont ils se sentent le plus proches. Cette préférence peut avoir un poids très important dans le résultat final. Or, dans ces deux régions, le parti a donné sa préférence à deux partis d’extrême-droite, le parti des chasseurs et de pêcheurs, et Priorité à l’Australie.

Le cofondateur jette l'éponge

Une autre personnalité importante du parti, et proche de Julian Assange, a claqué la porte avec grand bruit. Il s’agit de Daniel Matthews, membre du conseil national du parti et cofondateur de WikiLeaks, qui expose ses raisons dans un billet publié sur le site du Guardian. Selon lui, l’origine de cet important mouvement de défection vient du fait que le parti est “tiraillé entre deux influences radicalement opposées, sa base et ses membres d’un côté, ses porte-paroles et associés de l’autre.

Mais la cause immédiate de son départ reste l’affaire des partis d’extrême-droite, qui a été, selon lui, catastrophique pour le parti. 76 sièges sont à pourvoir dans la chambre haute à laquelle prétend WikiLeaks, qui présente six candidats dans trois états.

Olivier Laffargue