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Australie

L'Australie prête à aider au retour de Syrie des orphelins d'un jihadiste de Daesh

Les enfants entourés des Forces armées kurdes à Baghouz, en Syrie, le 5 mars 2019 (photo d'illustration)

Les enfants entourés des Forces armées kurdes à Baghouz, en Syrie, le 5 mars 2019 (photo d'illustration) - Bulent Kilic - AFP

Le Premier ministre australien a annoncé que son gouvernement était actuellement en train de travailler au retour des enfants d'un jihadiste australien tué en 2017.

Mi-mars, Paris a rapatrié pour la première fois cinq enfants de jihadistes, orphelins et isolés, de la Syrie vers la France. Alors que cette question fait aujourd’hui débat dans l’Hexagone, le Premier ministre australien s'est dit prêt à aider au retour de Syrie des orphelins de Khaled Sharrouf, un jihadiste de Daesh tué en 2017, après l'appel à l'aide d'une de ses filles.

Interviewée par le journal Sydney Morning Herald depuis le camp d’Al-Hol, au nord-est de la Syrie, Hoda Sharrouf, 16 ans, a alerté sur le sort de sa famille et des Australiens présents dans ces camps:

“Quid des enfants? [...] Quid des personnes qui sont coincées ici et n'auraient jamais voulu être là? Elles ne méritent pas d'être traitées ainsi", peut-on lire dans les colonnes du journal ce vendredi. "Nous sommes aussi des Australiens. Les Australiens doivent faire quelque chose."

Cinq mineurs à rapatrier

Selon le Sydney Morning Herald, la famille de Hoda Sharrouf compte cinq enfants nécessitant une aide: Hoda, sa soeur Zaynab actuellement enceinte et malade, leur petit frère Hamzeh, ainsi que les deux enfants de Zaynab, âgés de trois et deux ans.

Leur père Khaled Sharrouf était parti pour la Syrie en 2013 avec sa femme et leurs cinq enfants. La mère de famille a trouvé la mort en 2015 tandis que Khaled Sharrouf et ses deux fils aînés ont probablement été tués en 2017.

“Nous ferons ce que les Australiens attendent de nous”

En réponse à cet appel, le Premier ministre a déclaré que si ces enfants sont en position de rentrer en Australie, le pays coopérera avec ce processus.

"Nous ferons ce que, je pense, les Australiens attendent de nous pour les Australiens qui sont pris dans cette situation, en particulier les enfants innocents", a-t-il ajouté ce vendredi.

Son gouvernement est actuellement en contact avec le Comité international de la Croix-Rouge (CICR) pour permettre aux enfants de quitter le camp d'Al-Hol. Scott Morrison a cependant précisé qu'il ne risquerait la vie d'aucun Australien pour "sortir les gens de ces zones de conflit".

La France, quant à elle, n'exclut pas de rapatrier d'autres orphelins que ceux déjà revenus sur le territoire en mars, mais explique qu'elle procédera au cas par cas.

Juliette Mitoyen avec AFP