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Australie: un artiste s'enterre trois jours sous une autoroute pour une performance

Un trou béant a été creusé dans une route de la capitale de Tasmanie.

Un trou béant a été creusé dans une route de la capitale de Tasmanie. - Capture d'écran Youtube

Un artiste australien est enterré depuis jeudi soir sous une route de Tasmanie, dans le cadre d'une performance artistique.

Trois jours enfermé sous terre. C'est l'objectif que s'est fixé Mike Parr, un artiste australien, qui a été enterré vivant jeudi soir sous une autoroute de Tasmanie.

72 heures sous terre 

Agé de 73 ans, Mike Parr a été placé dans une boite en acier, elle-même enterrée sous cette route très empruntée de Hobart, la capitale de Tasmanie, raconte le Guardian. Le sexagénaire n'en ressortira que dimanche soir à 21 heures.

Pendant cette performance, intitulée "Sous le bitume l'artiste" et réalisée dans le cadre du festival artistique Dark Mofo qui se tient actuellement comme chaque année à Hobart, Mike Parr passera ces 72 heures à méditer, dessiner, jeûner et lire. Sa démarche se veut une "réponse à la violence totalitaire du 20e siècle sous toutes ses formes".

La préparation de la prestation a nécessité le blocage de la rue Macquarie, à Hobart, afin qu'un trou soit creusé dans le bitume et qu'y soit placée la fameuse boîte de 4,5 mètres de long, 1,7 mètre de large et 2,2 mètres de haut.

Un tube permettant à l'air d'atteindre la boîte et à Mike Parr de respirer a également été installé. Jeudi à 22h30, le trou était rebouché au-dessus de la tête de l'artiste, et le trafic rétabli. 

Colère de la communauté aborigène

La démarche de Mike Parr fait polémique au sein de la communauté aborigène de Tasmanie, qui estime qu'il s'agit d'une insulte à l'égard de ses membres.

"S'ils trouvaient intéressant de raconter l'histoire aborigène, ils auraient dû faire participer le peuple aborigène", a réagi Centre aborigène de Tasmanie, auprès de la chaîne ABC.

Le festival Dark Mofo, qui finance les travaux sur la route nécessaires à cette oeuvre, s'est défendu en précisant que l'oeuvre ne faisait pas seulement référence à la violence coloniale perpétrée en Tasmanie, mais a à une idée plus globale de violence. 

A.S.