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Obama espère un dialogue direct au proche-orient avant septembre

Barack Obama a reçu à la Maison blanche le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu. Le président américain a déclaré espérer que les pourparlers directs entre Israéliens et Palestiniens commenceraient avant l'expiration, en septembre, du moratoire s

Barack Obama a reçu à la Maison blanche le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu. Le président américain a déclaré espérer que les pourparlers directs entre Israéliens et Palestiniens commenceraient avant l'expiration, en septembre, du moratoire s - -

par Jeffrey Heller et Matt Spetalnick WASHINGTON (Reuters) - Barack Obama a déclaré espérer que les pourparlers directs entre Israéliens et...

par Jeffrey Heller et Matt Spetalnick

WASHINGTON (Reuters) - Barack Obama a déclaré espérer que les pourparlers directs entre Israéliens et Palestiniens commenceraient avant l'expiration, en septembre, du moratoire sur les colonies juives en Cisjordanie.

Le président américain a reçu à la Maison blanche le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu, avec la volonté de sortir d'une période de tensions inhabituelles entre les deux alliés, sur fond entre autres de projets de construction de logements pour des colons juifs dans les territoires palestiniens occupés.

"Nous nous attendons à ce que les pourparlers de proximité conduisent à des pourparlers directs", a déclaré Barack Obama à la presse dans le bureau ovale, aux côtés de Benjamin Netanyahu.

Ce dernier a fait écho aux propos du président américain, qui a dit espérer voir ces discussions s'engager "bien avant" l'expiration, dans moins de trois mois, du moratoire de dix mois sur les nouvelles implantations juives en Cisjordanie.

Le chef du gouvernement israélien a appelé de ses voeux un entretien avec le président de l'Autorité palestinienne, Mahmoud Abbas, l'invitant pour ce qui relève de la création d'un Etat palestinien, à passer des pourparlers dits de proximité menés sous médiation américaine à un dialogue direct.

Il est "grand temps" d'entamer ces discussions directes, a-t-il dit, ajoutant que l'entretien préalable avait porté sur des "pas concrets" pour faire avancer le processus de paix.

Sur ce plan, Barack Obama a dit attendre des deux parties qu'elles prennent des mesures susceptibles de renforcer la confiance mutuelle afin de faciliter le cheminement vers un dialogue direct.

Pour l'heure, les Palestiniens estiment que les pourparlers indirects n'ont pas assez avancé pour justifier un retour à des négociations directes, suspendu depuis l'offensive israélienne dans la bande de Gaza, fin 2008.

ACCUEIL CHALEUREUX

La relance du fragile processus de paix au Proche-Orient dépend en grande partie de la prorogation ou non du moratoire sur les constructions de colonies israéliennes.

Benjamin Netanyahu n'a consenti à ce geste que sous la pression des Etats-Unis. Son extension pourrait ouvrir de nouvelles failles dans sa coalition de gouvernement, dominée par des partis pro-colonisation, dont Kadima, le sien.

La rencontre de mardi devait illustrer une volonté commune de tourner la page d'une période de tensions inhabituelles, et Netanyahu a reçu un accueil nettement plus chaleureux que celui qui lui avait été réservé lors sa précédente entrevue avec le président américain au mois de mars.

Le chef du gouvernement israélien n'avait eu droit ni à une photo officielle ni à une conférence de presse commune à cette occasion, Washington ayant mal accepté que soient annoncés de nouveaux projets de colonies à Jérusalem-Est en pleine visite du vice-président Joe Biden.

Cette fois, tandis que les journalistes emplissaient le bureau ovale, les deux dirigeants se sont assis côte à côte, discutant et souriant, penchés l'un vers l'autre.

La rencontre initialement prévue le 1er juin, avait été reportée après l'intervention, le 31 mai, de commandos de la marine israélienne contre une flottille transportant de l'aide humanitaire à destination de Gaza, au cours de laquelle neuf militants turcs ont été tués.

Outre la tournure de l'entrevue de mardi, le réchauffement récent entre Obama et Netanyahu s'est concrétisé par le ton plus conciliant adopté par le premier et les signes de bonne volonté montrés par le second.

Après le tollé suscité par l'abordage de la flottille vers Gaza, Netanyahu a notamment annoncé un assouplissement du blocus imposé sur le territoire palestinien.

Henri-Pierre André et Grégory Blachier pour le service français