BFMTV
International

Obama annonce le retrait total des forces US d'Irak en 2011

Un soldat américain en patrouille dans la province de Konar, dans l'est de l'Afghanistan. Barack Obama a annoncé vendredi le retrait d'ici la fin de l'année, "comme promis", de la totalité des forces américaines encore déployées en Irak. /Photo prise le 7

Un soldat américain en patrouille dans la province de Konar, dans l'est de l'Afghanistan. Barack Obama a annoncé vendredi le retrait d'ici la fin de l'année, "comme promis", de la totalité des forces américaines encore déployées en Irak. /Photo prise le 7 - -

WASHINGTON (Reuters) - Le président américain Barack Obama a annoncé vendredi le retrait d'ici la fin de l'année, "comme promis", de la totalité...

WASHINGTON (Reuters) - Le président américain Barack Obama a annoncé vendredi le retrait d'ici la fin de l'année, "comme promis", de la totalité des forces américaines encore déployées en Irak.

Américains et Irakiens vont cependant se rencontrer pour discuter de l'éventuelle formation des forces irakiennes par des instructeurs de l'US Army, a déclaré un porte-parole du gouvernement de Bagdad.

"Comme promis, le reste de nos soldats en Irak rentrera au pays d'ici la fin de l'année. Après presque neuf ans, la guerre de l'Amérique en Irak sera finie", a dit Barack Obama aux journalistes à Washington après une vidéoconférence avec le Premier ministre irakien Nouri al Maliki.

Bagdad et Washington sont "en parfait accord" sur la marche à suivre, a-t-il souligné.

Le retrait militaire américain, a poursuivi le chef de la Maison blanche, ouvrira pour les deux pays "une nouvelle phase" fondée sur "des relations normales entre des nations souveraines, un partenariat équilibré s'appuyant sur des intérêts communs et un respect mutuel."

"Les derniers soldats américains sortiront d'Irak la tête haute, fiers de leurs succès et en ayant conscience du fait que le peuple américain est uni derrière son armée", a-t-il dit.

Américains et Irakiens négociaient depuis des mois sur la possibilité pour les Etats-Unis de laisser quelque milliers d'instructeurs militaires au-delà de la date butoir du 31 décembre, mais les discussions se heurtaient à la question de l'immunité des soldats américains qui seraient restés en Irak.

LA QUESTION DES INSTRUCTEURS

Après la fin des opérations de combat des forces américaines en Irak, décrétée en 2010, il reste actuellement 44.000 soldats américains dans le pays.

L'armée américaine est intervenue en mars 2003 en Irak pour chasser Saddam Hussein du pouvoir.

Il y a une dizaine de jours, Maliki n'a pas exclu que des militaires américains prolongent leur présence en Irak après 2011 pour y assurer un rôle d'instructeurs mais le parlement de Bagdad a refusé de leur accorder l'immunité réclamée par Washington.

L'Irak doit par ailleurs accueillir des formateurs civils dans le cadre de ses contrats d'armement signés avec Washington pour l'acquisition de chasseurs F-16, de navires de patrouille, de chars Abrams et de pièces d'artillerie.

Bagdad a déjà effectué un premier versement pour l'achat de 18 F-16 et compte en acheter 36 au total. Nouri al Maliki a également déclaré que son pays regardait du côté de la France et de la Russie pour son aviation.

Les responsables irakiens comme leurs homologues américains estiment que les forces armées irakiennes sont désormais capables de contenir l'insurrection armée, essentiellement animée par les groupes djihadistes sunnites et les milices radicales chiites, mais qu'elles ont besoin de formation dans les domaines de la défense aérienne et maritime, de la collecte de renseignements, de la logistique et de la guerre conventionnelle.

Tabassum Zakaria, Deborah Charles, Alister Bull; Henri-Pierre André, Pierre Sérisier et Guy Kerivel pour le service français